Contrairement aux idées reçues, le béton ne serait pas un matériau de construction plus nuisible que les autres pour l'environnement. C'est en tout cas ce que révèle la dernière étude du SNBPE, réalisée au printemps 2014 dans la centrale de Wissous, appartenant au groupe Lafarge et située en banlieue parisienne.

Durant un mois, le SNBPE a étudié l'impact environnemental des formulations type de béton prêt à l'emploi les plus couramment utilisés dans la construction des logements : CEM III pour le logement collectif et CEM I avec ajout de cendres volantes pour la maison individuelle.

Dans cette usine, la production mensuelle de ces deux bétons était de 11 945 m2, dont 45 % destiné à la construction de 12 bâtiments collectifs, soit 81 appartements d'une surface moyenne de 90 m2 ; et 36 % destiné à des logements individuels, soit 4 320 m3 permettant de construire 144 maisons « Mozart », d’un surface de 100 m2.

Un impact faible

Au final, les résultats de l'enquête démontrent que la part des impacts du béton est faible rapporté au total des impacts des ouvrages considérés. Ainsi, les impacts de la production du béton CEM I auquel on a ajouté des cendres volantes représente de 0,1% à 9,7% de l’impact total d’une maison « Mozart » qu’il permet de construire. Le ratio, de 0,1% pour les déchets éliminés, est de 1% pour la pollution de l’eau, 1,7% pour l’énergie primaire totale et 3,4% pour l’épuisement des ressources.

L’impact de la production du béton CEM III représente, selon les impacts, de 0% à 8,6% de l’impact total d’un logement collectif LC2. Le ratio, de 0% pour les déchets éliminés, est de 1,2% pour la pollution de l’eau, 3% pour l’énergie primaire totale et 3,1% pour l’épuisement des ressources.

Pour cette étude, le SNBPE a utilisé le BETie, Béton Impact Environnement, un outil de calcul des impacts environnementaux mis au point en 2011 suite à l'étude QEB de 2009. Cette étude avait notamment révélé que l'empreinte environnementale du béton était proche de celle des autres matériaux de construction, y compris le bois. Il permettait ainsi d'atteindre les objectifs fixés par la réglementation thermique 2012 (niveau BBC, soit 50 kWh. M2/an) avec les procédés de construction existants.

C.T