Dans leurs conclusions rendues aux élus strasbourgeois, les représentants du groupe britannique sollicitaient une aide publique de 100 millions d'euros. Le maire de Strasbourg et le président de la CUS ont décidé que « la Ville et la Communauté urbaine de Strasbourg ne sauraient s'engager financièrement dans la construction de l'Eurostadium conformément au projet initial présenté en février ». En conséquence, les élus ont décidé de présenter la candidature de Strasbourg à l'organisation de l'Euro 2016 en rénovant l'ancien stade de la Meinau avec une augmentation de sa capacité et sa mise aux normes.

Le conseil municipal sera invité lundi à voter en faveur de cette solution, afin de « restructurer et moderniser le stade de la Meinau de sorte qu'il respecte le cahier des charges de l'UEFA ». Une première ébauche du projet sera présentée en septembre prochain. Lancé en juin 2008 au Parlement Européen, le projet d'Eurostadium proposait la construction d'une enceinte sportive de 42 000 places et de 90 000 m² de surfaces commerciales. Il devait être entièrement financé à partir de capitaux privés. D'abord estimé à 250 millions d'euros, son coût explosait rapidement à 350 en août 2008 puis 400 millions d'euros.

Selon Philippe Ginestet, président démissionnaire le 29 mai dernier mais toujours actionnaire majoritaire du RC Strasbourg et porteur du projet, « il ne faut pas voir cela comme un échec car la région va disposer d'un outil modernisé. La restructuration complète du stade est une nouvelle positive ». Dans la conjoncture actuelle, « Hammerson avait besoin de plus de temps pour son montage financier ce qui était incompatible avec les impératifs de date en vue de l'organisation de l'Euro 2016 » a-t-il expliqué.

Bruno Poulard (source AFP)