L’architecte Paul Chemetov perd une nouvelle bataille juridique
En effet, le tribunal de grande instance de Paris a refusé d'interdire la démolition du bâtiment de la CPAM (Caisse primaire d'assurance maladie) de Vigneux-sur-Seine réalisé par M. Chemetov, selon un jugement consulté mercredi par l'AFP.
L’architecte, qui n’avait pas été informé du projet, s’était fortement opposé à la démolition de son ouvrage. Il avait fait valoir qu’il était « hautement symbolique de l’architecture des années 1970 ». Orné à l’extérieur d’une fresque murale en céramique scellée réalisée par Paul Foujino, il ne manquait pas de « se singulariser ».
Dans un jugement rendu le 14 janvier dernier et consulté par l'AFP, la 3ème chambre civile du TGI de Paris avait jugé que l’immeuble construit en 1971 était « devenu inadapté à l’utilisation qui était la sienne ».
Ainsi, privilégier « la construction de logements et de commerces, souhaitée par la commune et approuvée par la préfecture » ne constituait pas « une atteinte disproportionnée au droit de M. Chemetov ».
Le permis de démolir et de construire à la place de ce bâtiment, qui n’est pas classé monument historique, a été délivré en juin 2015. C’est un ensemble d’habitations qui doit y être érigé.
En 2013, l'architecte avait déjà, en vain, tenté de s'opposer à la destruction d'un immeuble de Courcouronnes (Essonne), une démolition programmée dans le cadre du plan de rénovation urbaine du quartier. Il avait alors clamé le droit d’auteur et proposé de transformer l’immeuble au lieu de le démolir. L’architecte estimait qu’il pouvait être intégré au projet de développement d’un éco-quartier.
R.C (Avec AFP)