Industrie cimentière : une concurrence déloyale des marchés hors UE ?
Le bâtiment est particulièrement touché par les plans successifs de réduction des déficits publics et le durcissement des conditions d’obtention de crédit qui font peser de lourdes menaces sur un secteur déjà fragilisé avec un recul prévu pour 2012 de près de 3% comparé à 2011. Quant aux Travaux Publics, après une légère embellie en 2011, ils souffrent de la faible dynamique des entrées de commandes avec une baisse de plus de 20% sur le premier trimestre 2012 relativement à l’année précédente.
Concurrence non-équitable
Afin de pouvoir répondre aux enjeux de la construction durable au plus près des territoires, il est fondamental que l’industrie cimentière française puisse préserver sa compétitivité et maintenir son activité en France. "Pour y parvenir, il faudra toutefois corriger les distorsions de compétitivité en faveur de pays hors UE, non soumis aux mêmes contraintes législatives et règlementaires, en particulier sur le plan de l’environnement et du social", explique le Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC).
Cette concurrence non-équitable, obère les capacités d’innovation de l’industrie cimentière mais pourrait également se traduire par une délocalisation de fait de l’approvisionnement du marché français hors UE, avec un impact direct sur la création de valeur en France, et des effets induits sur l’emploi, l’économie de proximité et le maillage économique des territoires.
"Afin de retrouver une visibilité de long terme, nous attendons des autorités qu’elles relancent une véritable politique industrielle tournée vers la croissance et l’emploi, assurant les conditions d’une compétitivité équitable prenant en compte les impacts socio-économiques de nos activités au niveau régional et national", conclut le SFIC.
L.P