Sur les trois premiers mois de l'exercice, le bénéfice net d'Holcim s'est élevé à 310 millions de francs suisses (296 millions d'euros) contre 80 millions sur la période comparable l'an passé, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Dopé par la vente de sa participation dans le thaïlandais Siam City Cement Company (SCCC), il a ainsi pratiquement quadruplé son bénéfice au premier trimestre.

En revanche, le chiffre d'affaires du groupe suisse s'est replié au premier trimestre de 2,8 % à 3,9 milliards de francs suisses, sur fond de recul des ventes de ciment, en baisse de 5,5 % à 31,2 millions de tonnes, face à une base de comparaison élevée.

Pour 2015, Holcim table donc sur une reprise graduelle de l'économie mondiale. Les volumes de ciment devraient s'accroître sur tous les dans tous ses marchés clés, à l'exception de l'Europe.

Le groupe table sur un résultat opérationnel, sur une base comparable, de l'ordre de 2,7 à 2,9 milliards de francs suisses.

Des résultats meilleurs que prévus pour Lafarge

Le français Lafarge quant à lui a réduit sa perte nette au premier trimestre à 96 millions d'euros, un résultat meilleur que prévu, et a affirmé s'attendre à une croissance significative de ses résultats sur l'exercice, confirmant tous ses objectifs.

La perte nette, qui s'était élevée l'an dernier à 135 millions d'euros au premier trimestre - traditionnellement plus faible que les autres trimestres - est moins élevée que le consensus des analystes établi par la société Facset (107 millions d'euros).

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) est également meilleur que prévu, ressortant en hausse de 17 % à 403 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires qui a progressé de 6 % à 2,779 milliards d'euros.

Le groupe, dont la fusion avec le cimentier suisse Holcim est en phase de finalisation, confirme son objectif d'Ebitda (excédent brut d'exploitation) compris entre 3 et 3,2 milliards d'euros en 2015, hors impact de ce projet de fusion.

Pour l'ensemble de l'exercice, Lafarge prévoit une croissance de la demande de ciment comprise entre 2 % et 5 % par rapport à 2014, essentiellement soutenue par les marchés émergents. Les investissements seront limités à 1,1 milliard d'euros en 2015. La dette nette devrait être réduite dans une fourchette de 8,5 à 9 milliards d'euros en fin d'année.

Contraints de revoir les conditions de leur future fusion en mars dernier, les deux géants du ciment sont finalement parvenus à un accord. Au terme du processus de fusion, prévu en juillet après la validation des autorités anti-trust et à l'approbation des actionnaires Holcim,  la nouvelle entité pèsera « 32 milliards d'euros de chiffre d'affaires » et sera « forte de 130 000 salariés », selon les syndicats.

C.T (avec AFP)
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