Flambée des prix dans l'immobilier ancien en Île-de-France !
Sur le dernier trimestre observé, le marché francilien de l'immobilier ancien est particulièrement dynamique, tournant « à plein régime, avec des ventes à nouveau en expansion et des records historiques d'activité dans plusieurs départements », selon les notaires de Paris-Île-de-France.
Une forte demande qui fait gonfler les prix
Au total, ce ne sont pas moins de 47 220 ventes qui ont été réalisées dans la région entre avril et juin, soit 20% de plus qu'à la même période un an auparavant. Une progression qui conforte les professionnels dans leurs prévisions pour 2017, s'attendant à une « forte activité ». Cependant, si la demande se fait toujours plus importante, l'offre, elle, vient à manquer.C'est particulièrement le cas à Paris, où les 8 premiers arrondissements ont déjà dépassé les 10 000 euros le m2. Une tendance qui entraîne, sans surprise, une forte hausse des prix : +8% au deuxième trimestre sur un an, soit une moyenne de 8 670 euros le m2. Les notaires s'attendent d'ailleurs à ce que les biens anciens atteignent les 8 900 euros par m2 à l'automne.
Le mouvement haussier devrait néanmoins ralentir sur l'ensemble du territoire francilien, où les prix ont malgré tout augmenté de 4,9% au deuxième trimestre 2017 (soit 5 570 euros le m2 en moyenne). La grande couronne est légèrement moins impactée par l'inflation, avec des prix 2% plus élevés qu'il y a un an.
« Les acheteurs, particulièrement motivés, se décident vite et achètent ''au prix'', pour bénéficier du niveau encore très attractif des taux d'intérêt », indiquent les notaires pour justifier le phénomène dont ils sont témoins. « La lenteur de la remontée des taux enregistrée ces dernières semaines a évité un blocage du marché, elle est même plutôt incitative ».
Les professionnels préfèrent toutefois rester sur leur garde, redoutant que le marché ne soit fragilisé par des « prix historiquement élevés, une progression modeste des revenus, une offre structurellement déficitaire en Île-de-France et surtout, une très forte dépendance vis-à-vis du niveau des taux d'intérêt », comme le précise le notaire Thierry Delesalle.
Nul doute que le maintien de certains dispositifs d'aide ou la mise en place de nouvelles mesures fiscales devraient donner plus de visibilité aux acteurs du marché.
F.C (avec AFP)
Photo de Une : ©Fotolia