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Euler Hermes veut des mesures de soutien pour relancer le secteur de la construction

Publié le 16 avril 2014

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Euler Hermes, leader mondial de l'assurance-crédit, s'alarme des difficultés des entreprises dans le secteur de la construction et des perspectives maussades pour l'année en cours. Son président Nicolas Delzant demande la mise en place de plusieurs mesures de soutien pour relancer le secteur et créer des emplois.
Euler Hermes veut des mesures de soutien pour relancer le secteur de la construction - Batiweb

« Les entreprises de la construction ont été fragilisées par plusieurs années de crise, d'autant qu'il s'agit pour beaucoup de petites structures faiblement capitalisées qui ne sont pas parvenues à reconstituer leurs fonds propres mis à mal par la crise de 2009 », explique Nicolas Delzant, président du Directoire d’Euler Hermes France dans un communiqué. « Certaines mesures sont urgentes et nécessaires pour donner un nouveau souffle au secteur et créer immédiatement des emplois en France ».

Le spécialiste de l'assurance-crédit s'inquiète en effet suite à l'annonce des perspectives maussades du secteur de la construction pour l'année 2014. D'après les chiffres de la CAPEB, le premier trimestre de 2014 est marqué par un recul de l'activité de 2%, dans un contexte où les demandes de permis de construire chutent.

« On est entré en 2013 en zone rouge, c’est-à-dire en dessous du seuil de 350 000 qui est le niveau minimum pour répondre aux besoins annuels correspondant à l'évolution sociologique et démographique de la France », commente Didier Moizo, conseiller sectoriel pour Euler Hermes. « Les mises en chantier continuent de baisser, bien qu’à un rythme moins soutenu »

Relancer les grands projets de TP

Afin de répondre à cette crise, le groupe pense qu'il est nécessaire de relancer les grands projets de travaux publics. « Dans le domaine des infrastructures, les retards pris dans l'entretien et la modernisation des routes et des voies ferrées pour des raisons budgétaires, encore amplifiés par la suspension de l'écotaxe, représentent plusieurs centaines de millions d'euros de chiffre d'affaires. Certaines de ces dépenses vont progressivement devenir incontournables. Les grands chantiers de lignes LGV, aujourd'hui mis en retrait, auraient pu dynamiser le secteur des travaux publics ».

D'autre part, « le segment du second œuvre, où l'on retrouve beaucoup de petites entreprises paye un lourd tribu. Des réformes spécifiques pourraient leur donner un ballon d'oxygène, tel que le taux de TVA à 5% dans la rénovation thermique ».

Enfin, le groupe souhaite que le gouvernement relance le pouvoir d'achat et la confiance par des mesures incitatives. « Le pouvoir d’achat en berne des ménages reste également un frein majeur à la relance du secteur. Des mesures incitatives à l’accession d’un logement neuf et à l’octroi d’un prêt à taux zéro permettraient de redynamiser le marché ».

En février 2014, l'indice de confiance du secteur de la construction est en chute libre (-31), comparé à la valeur affichée en septembre 2007 (+29), pour une valeur moyenne proche de -7.

Le groupe croit pourtant au potentiel de croissance du secteur, « qui aurait des effets bénéfiques pour l'économie française ». La construction représente en effet 5% du PIB et 25 % de l'investissement, selon le groupe.

C.T

© BirgitMundtOsterwiec - Fotolia.com

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