En 2017, le marché des isolants a progressé de près de 5%
Cette évolution s’explique notamment par le retour à la croissance des secteurs de la promotion immobilière et de la construction neuve. Rappelons qu’en 2017, les mises en chantier de logements ont augmenté de + 15,7% par rapport à 2016 tandis que les mises en vente de logements neufs ont progressé de + 4,6% (source FPI). Le marché total des isolants pour les bâtiments en France s’élève ainsi à plus de 230 millions de m2 soit près de 40 millions de m3 d’isolants posés, dont 50,6% dans le neuf. Bien que timide, la rénovation demeure « un débouché important », souligne TBC Innovations.
Les laines minérales à la première place
Les laines minérales représentent près de 50% des superficies d’isolants posés, les plastiques alvéolaires (PSE, PU, XPS) plus de 40% et les isolants près de 7%.Qu’en est-il des différentes applications des isolants ? L’isolation des toitures et combles arrive à la première place, avec un peu moins de la moitié des superficies d’isolants posés en 2017. Suivent le marché de l’isolation des murs et celui des planchers et sols.
Une croissance solide ?
Si la croissance était au rendez-vous en 2017, la tendance va-t-elle durer ? Une étude Euler Hermes publiée en septembre prévoit un recul de - 3% de l’activité dans la construction française en 2018 et un repli de – 1,5% des mises en chantier en 2019. En cause, « l’investissement des ménages qui devrait continuer de stagner ».Malgré ces « quelques signaux d’alerte », Sandy Lantoine, responsable des études marketing – TBC Innovations, estime qu’il faut prendre en compte tous les indicateurs disponibles : « Les logements autorisés sont en régression et on observe des signes de fléchissement sur les ventes de logements. Mais les mises en chantier pour l’année 2018 sont encore en croissance ».
« A court terme, pour 2018 et pour le premier semestre 2019, on imagine que la tendance va rester positive. C’est peut-être au 2e semestre 2019, que les choses vont ralentir ». A voir également si la tendance baissière persiste. Est-on sur « quelque chose de très conjoncturel » ou sur une diminution qui va s’inscrire dans le temps, s’interroge le cabinet de conseil.
En attendant, les professionnels « s’accordent à prévoir une croissance prudente pour les années à venir sur le marché des isolants thermiques pour les bâtiments », conclut l’étude.
Rose Colombel
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