En 2015, les nouvelles opérations d’aménagement ont chuté de 20%
« Le marché s'est stabilisé à un niveau bas », constate le Snal, et « il n'y a pas de stocks de terrains constructibles ».
En 10 ans, la part de l’individuel aménagé « n’a cessé de baisser ». En effet, il représentait 60% de la production en diffus en 2006 contre 53% en 2015, « alors qu’il mobilise pourtant quatre fois moins de terrain que le diffus » détaille le syndicat. Ainsi, les mises en chantier sur des terrains aménagés sont passées de 63 700 logements individuels en 2006 à 24 600 en 2015.
Par régions, la part de l'individuel aménagé au sein de l’individuel pur est supérieure à 40 % en Bretagne, en Normandie, dans les Pays de la Loire, en lorraine, au Nord-Pas de Calais et en Languedoc-Roussillon.
Les zones C et B2, qui représentent respectivement 48% et 31% de la production, « constituent un réservoir essentiel pour les primo-accédants et les ménages aux revenus modestes », avance le Snal.
Concernant les parcelles aménagées par les professionnels, elles sont deux fois moins nombreuses que les parcelles en diffus. La densité des opérations mixant droits à construire et lots à bâtir a elle presque doublé en neuf ans, passant de 24,7 logements/hectare en 2009 à 44,1 logements/hectare en 2015.
En outre « les opérations se sont diversifiées et densifiées » : la part de la production de logements collectifs est passée de 38% en 2006 à 54% en 2015.
Pas de reprise en 2016
Pour 2016, « les prévisions ne sont pas favorables à une reprise du marché du foncier », estime le Snal.Des « motifs d'espoir » existent, tels que le maintien des taux d'intérêt à des niveaux historiquement bas, l'élargissement des critères d'accès au Prêt à taux zéro (PTZ) ou l'aide personnalisée au logement (APL), observe le syndicat.
Mais, en parallèle, « des motifs d'inquiétude demeurent », souligne-t-il, citant « la réforme de la planification et la réforme territoriale qui risquent de geler des décisions », ou encore un « empilement des normes » et un moral des ménages encore en berne, dans « des conditions économiques et macroéconomiques qui restent plutôt défavorables voire anxiogènes ».
R.C (Avec AFP)
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