EIFFAGE : Ralentissement dans l'immobilier et la route
Etonnant le prix payé par les acquéreurs de la part de Sacyr. Ces derniers ont repris les 33,3 % du capital d'Eiffage détenus par le groupe espagnol à 62 euros par action, un niveau supérieur au cours actuel. « Ce prix n'est pas cher, a asséné Jean-François Roverato », le patron du groupe de BTP à l'occasion d'une conférence de presse ce matin. Et de rappeler qu'Eiffaime (la structure regroupant les managers actionnaires du groupe) avait acquis en 2006 les 2 % du capital détenus par Albert Frère à 72 euros par action.
« Eiffage vaut aujourd'hui économiquement plus qu'en 2006 », selon le patron du groupe de BTP. Sauf que la conjoncture n'est plus aussi engageante. Le dirigeant a en effet confirmé un net ralentissement de la promotion immobilière en France. Il note également un coup de frein dans les travaux routiers en France, un phénomène décrit comme classique après une élection municipale.
Malgré cela, Eiffage maintient ses prévisions pour 2008. A savoir, un chiffre d'affaires de 13 milliards d'euros, soit seulement 3,2 % de croissance. « Globalement le chiffre d'affaires du premier trimestre pourrait être au-dessus de nos objectifs sur l'année », a-t-il même précisé. Pas de quoi toutefois permettre au titre de repartir à la hausse, alors que la dimension spéculative fait désormais partie du passé.
