Amiante : d'anciens salariés de Bosch réclament le préjudice d'anxiété
Les salariés qui ont témoigné lundi ont expliqué la façon dont ils devaient manipuler les plaquettes de freinage. Ils devait pratiquer des perçages régulièrement, ce qui soulevait de la poussière, a rapporté l'avocate des plaignants, Barbara Vrillac. Un des cas présenté lundi concernait une personne qui a travaillé sur un CAT situé sur le même site.
Bosch s'est défendu en expliquant n'avoir repris le site qu'en 1996 et ne rien savoir de la présence d'amiante. « Tout cela est démenti par des documents. On s'est procuré le traité d'achat, où il est indiqué que Bosch a repris l'actif comme le passif, donc l'amiante », a plaidé Me Vrillac.
Bosch avait repris le site en 1996, et les plaignants sont d'anciens salariés du site : des ouvriers qui travaillaient sur des plaquettes de freinage et des garnitures de tambours à base d'amiante, du personnel administratif, ou encore une personne qui faisait le ménage. Une soixantaine de dossiers concernant d'anciens salariés d'Honeywell, usine voisine, sera plaidée le 25 novembre, a précisé Me Vrillac.
Le caractère cancérogène de l'amiante est connu depuis les années 50 mais le premier décret réglementant son usage ne date que de 1977. En 2005, un rapport sénatorial avait accablé l’État pour sa gestion défaillante du dossier de l'amiante, jugé responsable par les autorités sanitaires de 10 à 20% des cancers du poumon et qui pourrait provoquer 100 000 décès d'ici à 2025.
B.P