200.000 à 300.000 salariés sont sans-papiers dans le BTP
« Les sans-papiers sont 200.000 à 300.000 sur nos chantiers, selon nos estimations, jamais démenties », a lancé M. Aubin devant le siège de la Fédération française du bâtiment, où avait été reçue, sans succès, une délégation réclamant un droit à la retraite à 55 ans dans le BTP.
Pour rendre le bâtiment attractif, « les employeurs doivent financer un droit à la retraite adapté. Le travail est dur, les salaires bas, on y vient plus tard et on y meurt en moyenne à 62 ans », a expliqué Philippe Christman, secrétaire fédéral de la CGT construction.
Selon M. Christman, en cas de crise du BTP, « le risque est que les employeurs achètent le départ des salariés précaires, avec ou sans-papiers », en « i>faisant porter, de fait, une part du financement aux Assedic » et sans progrès de l'attractivité de la profession.
La CGT est engagée depuis la mi-avril dans une vaste campagne en faveur de la régularisation des salariés sans-papiers en France, dans des secteurs clés comme la restauration, le nettoyage, l'intérim et le BTP.
Bruno Poulard (avec AFP)