Le gouvernement et la Capeb se mobilisent pour Mayotte
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Près de deux mois après le passage du cyclone Chido sur l’île de Mayotte, une nouvelle structure d’information juridique sur le logement a été créée. Celle-ci doit permettre d’accompagner au mieux la reconstruction et le plan Mayotte debout voulu par le Premier ministre.
L’arrêté, publié le 7 février et signé par la ministre chargée du Logement, permet d’agréer l’ADIL (Agence Départementale d’Information sur le Logement) de Mayotte et lui faire intégrer le réseau national des ADIL.
L’ADIL de Mayotte, cofinancée à parité par l’État et le Conseil Départemental, pourra fournir aux particuliers des conseils juridiques neutres, personnalisés et gratuits. Elle interviendra sur les problématiques liées à la construction, l’urbanisme et le logement en général. Elle permettra d’orienter les particuliers vers les dispositifs d’accompagnement dont ils pourront bénéficier.
« Nous devons faire le maximum pour aider à structurer une ingénierie locale sur ces sujets. L’ADIL de Mayotte y jouera un rôle indispensable et je m’en réjouis », s’est exprimé Valérie Létard, ministre chargée du Logement dans un communiqué ministériel.
Un fonds de soutien pour remettre sur pied Mayotte
Le gouvernement n’est pas le seul à se mobiliser pour la reconstruction de Mayotte. En effet, le collectif Capeb a également mis en place un fonds de soutien destiné aux artisans Capeb de l’île située dans l’Océan Indien.
Ce fonds de soutien a pour objectif de permettre aux entreprises artisanales locales de reprendre leur activité et de participer activement à la reconstruction de leur territoire.
La Capeb souhaite accompagner ses adhérents mahorais dans cette transition et les aider à bâtir sur des bases solides et pérennes.
« Ce fonds de soutien témoigne de la solidarité indéfectible du réseau Capeb envers ses artisans mahorais. Il permettra aux entreprises artisanales du bâtiment locales, durement touchées par le cyclone Chido, de reprendre leur activité et de jouer pleinement leur rôle dans la reconstruction durable de Mayotte, un défi majeur pour notre territoire », a déclaré Jean-Christophe Repon, président de la Capeb.
« Mayotte se relève avec la force et la résilience de ses artisans. Chaque entreprise locale est un maillon essentiel pour notre reconstruction. Ce fonds de soutien est bien plus qu’une aide financière : il est un levier pour redonner espoir, relancer l’activité et bâtir un avenir durable pour notre île », a déclaré à son tour Fahar Madi, président de la Capeb Mayotte.
Les sommes collectées seront redistribuées aux entreprises artisanales adhérentes à la Capeb Mayotte.
La reconstruction passe également par un projet de loi d'urgence
La reconstruction de Mayotte passe également par l'entente entre sénateurs et députés. Et les choses vont dans le bon sens de ce côté là, puisqu'un compromis a été trouvé ce 10 février entre ces politiques.
L'accord ouvre la voie à l'adoption définitive du premier projet de loi du gouvernement de François Bayrou, après un ultime vote à l'Assemblée nationale prévu mercredi puis jeudi au Sénat.
Le texte prévoit notamment des assouplissements aux règles d'urbanisme, de commande publique et quelques mesures sociales, comme des facilités fiscales ou des allègements de cotisations sociales.
Va également être repoussé du 31 mars au 30 juin prochain le renouvellement automatique des droits et prestations soiales des résidents mahorais, sans justificatif. Les députés et sénateurs ont également maintenu une mesure introduite par le gouvernement à la chambre haute pour les propriétaires, qui pourront souscrire un PTZ pour réhabiliter leur logement, dans la limite de 50 000 euros.
Enfin, ils ont également rétabli deux demandes de rapports du gouvernement introduites par les députés, mais supprimées au Sénat, l'un portant sur le bilan, notamment humain, de la catastrophe, qui a officiellement fait 39 morts, et l'autre sur les disparités entre les montants des prestations sociales versées à Mayotte et ceux versés dans l'Hexagone.
Jérémy Leduc
Photo de Une : Adobe Stock