Quatre entités s’inquiètent de la baisse de production des CEE Précarité

Quatre entités – l’UFE, la Fedene, l’Anode et Siplec – annoncent avoir envoyé un courrier à l’attention du ministre chargé de l’Industrie, Marc Ferracci, ainsi qu’aux ministres Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique) et Valérie Létard (Logement).
Leur objectif : alerter le gouvernement sur la baisse de la production de Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) « Précarité » depuis deux ans.
Une baisse de production liée à l’instabilité des aides ?
Selon les quatre entités, cette baisse se serait notamment accentuée en 2024 avec la refonte des aides MaPrimeRénov’.
« Cette diminution drastique des gisements accessibles ainsi que la chute des rénovations énergétiques, en raison notamment de l’instabilité des dispositifs d’aides, ont engendré une hausse significative du prix des CEE "Précarité" affectant les factures des ménages », alertent les signataires.
Dans ce contexte, ils proposent des mesures correctives et demandent de mettre en place des groupes de travail afin d’identifier des mesures complémentaires pour la fin de la 5ème période, et la 6ème période à venir.
Ils réclament notamment la réintégration des ménages dits « modestes » parmi les foyers éligibles aux CEE « Précarité ».
Plus de visibilité demandée
Si les quatre entités saluent une amélioration de la communication des données, elles demandent encore plus de transmission d’informations. « En effet, l’absence de visibilité contribue à renforcer l’aversion aux risques et donc l’accroissement des prix des CEE "Précarité" sur le marché secondaire », soulignent-elles.
« L'objectif de la 5e période pour les CEE « Précarité » s'élève à plus de 1 100 TWhc à atteindre d'ici le 31 décembre 2025. Il convient de rappeler que cette obligation n’a pas fait l’objet d’une étude de gisements et a même été réhaussée en tout début de période sans fondement », s’inquiètent les signataires.
« Sans mise en place de ces mesures, il ne pourrait être opposé aux fournisseurs obligés la non-atteinte de l’obligation "Précarité" et donc le paiement des pénalités afférentes, affectant in fine les consommateurs », conclut la lettre.
Par Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock