Risque d’effondrement à Amboise : des logements évacués
Comme nous l’évoquions dans notre récent dossier spécial, la rénovation du patrimoine devient parfois urgente. À Amboise, près de Tours, une partie des remparts du château menacent de s’effondrer, ce qui a entraîné l’évacuation de près d'une centaine de personnes habitant aux pieds du monument datant de la fin du XVème siècle.
« Le rempart sud-est du monument présente des fissures avec un risque grave de ruine », a expliqué la mairie, qui a pris par précaution un arrêté de péril imminent.
80 personnes évacuées pour « au moins 3 mois »
Ainsi, 80 personnes ont été évacuées de leur habitation par la police, et elles ne pourront pas regagner leur domicile avant au moins « trois mois », selon un rapport d’expert présenté le 3 février.
« Il y a un risque d'effondrement du mur et de glissement de la masse de matériaux situés derrière au sud-est de l'esplanade du château », a précisé le préfet d'Indre-et-Loire, Thomas Campeaux, lors d'une réunion d'information.
«Trois mois, c'est le délai qui est raisonnablement envisagé pour conduire des travaux », a-t-il ajouté.
Un important risque d’éboulement
Après le passage d’un expert mandaté par le tribunal administratif d'Orléans, la situation se serait dégradée.
«3 000 m3 de terre et de pierres risquent de tomber sur le domaine privé et le domaine public en contrebas du château et la rue Victor Hugo», a détaillé Étienne Barthelemy, architecte en chef des monuments historiques.
Des travaux de mise en sécurité et de consolidation prévus
Dans ce contexte, des travaux de décaissement et de mise en sécurité des maçonneries dégagées vont être réalisés pendant un mois, avant une période d’observation de potentiels mouvements, puis des mesures de consolidations.
Marc Métay, le directeur du château royal d'Amboise, propriété de la Fondation Saint-Louis, a parlé d'une « situation exceptionnelle ». Selon lui, «les précipitations, de 30 % supérieures à la même période en 2024, ont largement aggravé les choses ».
L'accès au château reste possible et les visites maintenues. Seul un « périmètre a été mis en place autour de la zone concernée ».
Claire Lemonnier (avec AFP)
Photo de une : Adobe Stock