Après 25 ans de fermeture, la chapelle de la Sorbonne va être restaurée pour pouvoir rouvrir au public. Ce monument, construit entre 1635 et 1648 par l’architecte du roi Louis XIII, avait été fermé après des dégâts structurels liés à la tempête de 1999, puis des travaux avait été entrepris par la ville de Paris jusqu’en 2008.

Toutefois, la rénovation du monument historique nécessite encore de restaurer les parements intérieurs et les peintures de Philippe de Champaigne.

Une restauration estimée à « plusieurs millions d’euros »

Le coût de ces travaux est estimé à « plusieurs millions d'euros », a précisé Véronique Milande, conservatrice en chef à la ville de Paris. Ils seront financés par le World Monument Fund, une ONG internationale de protection de sites historiques en péril, qui a dévoilé mercredi sa sélection annuelle de 25 sites dans le monde.

« Plus qu'une chapelle, c'est un chapitre de l'encyclopédie de l'art qui peut se lire », s’est réjouie Karen Taïeb, adjointe à la maire de Paris en charge du patrimoine, se félicitant que les portes de l'édifice puissent « s'ouvrir de nouveau vers la place de la Sorbonne, pour que le grand public puisse entrer librement et admirer les œuvres ».

L’édifice d’environ 1 000 m2 accueillait des expositions et des conférences jusqu’à sa fermeture. « Nous allons conserver cette dimension de transmission des savoirs et d'échanges intellectuels », a indiqué la conservatrice en chef à la ville de Paris

Cette chapelle avait été érigée à la demande du cardinal de Richelieu pour accueillir son tombeau et celui de sa famille. Elle abrite son cénotaphe, une sculpture en marbre créée par François Girardon. Si le corps de Richelieu, enterré dans la crypte de la chapelle, a disparu durant la Révolution française, sa tête gît toujours sous le mausolée. Il s’agit par ailleurs d’une nécropole des ducs de Richelieu – le dernier ayant été inhumé en 1952.

Claire Lemonnier (avec AFP)
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