Encore mal connue, longtemps déconsidérée, l'architecture de l'époque élisabéthaine (ce terme désignant, au sens large, la période allant de 1560 à 1620) s'inscrit dans un contexte général (arts, sciences, politique, morale, arts du spectacle, rhétorique,etc.) gouverné par des concepts architectoniques. Mais, contrairement à la Renaissance italienne, la Renaissance anglaise est marquée par l'ambivalence et l'oscillation entre des pôles apparemment antithétiques (classicisme et style vernaculaire, norme et écart, ordre et tentation du chaos...).
À travers l'analyse de quelques pièces de Shakespeare, cette étude se propose d'examiner les liens unissant son théâtre à cette architecture si particulière.
En questionnant les idéaux humanistes, Shakespeare pose sans cesse la question de la forme sans jamais prétendre y répondre mais en proposant une multiplicité de points de vue qui, par laforce de son génie poétique, font naître la vision d'une architecture de la mouvance et de l'oscillation.
SHAKESPEARE ET L'ARCHITECTURE
Muriel Cunin
Paris : Honoré Champion, coll. "Etudes, essais sur la Renaissance", 2008.
EAN 9782745317247
560 p.
Prix 71 EUR