Nouveau système de recherche de fuite par impulsion électrique
Une détection basée sur la conductivité de l’eau
Le principe de base du dispositif repose sur la conductivité de l’eau. Il faut donc commencer par mouiller toute la zone à tester. L’opérateur dépose ensuite un fil conducteur, semblable aux clôtures électrique agricoles, sur tout le périmètre du toit. « Il faut prendre soin de contourner les éléments installés sur le toit, comme les antennes par exemple, car elles sont reliées à la masse et viendraient fausser la mesure » précise Didier Weissgerber, responsable commercial de Trotec France. La boucle électrique est en effet connecté à l’anode (pôle négatif) d’un générateur de courant continu, la cathode étant reliée à la terre. Si de l’eau s’infiltre, elle conduit le courant (produit à la surface du toit par la boucle) jusqu’à la terre, donc sous le revêtement d’étanchéité.
L’opérateur n’a donc qu’à parcourir le toit avec deux électrodes reliées à un micro-Ampèremètre pour repérer les courants électriques, et donc les fuites. Elémentaire, mon cher Watson ! « En pratique c’est très simple, rassure Didier Weissgerber, il suffit d’avancer en crabe sur le toit, et de planter les deux cannes-électrodes à chaque pas. L’aiguille de l’ampèremètre indique la direction de la fuite… Ainsi, de proche en proche, on parvient à trouver les infiltrations avec une très grande précision ».
30% moins cher que le modèle précédent
La technologie n’étant pas très récente, la plupart des spécialistes en recherche de fuite sont déjà équipés d’appareils similaires. « Le PD100 présente deux avantages importants. D’abord, il est très léger et compact, ce qui facilite son usage lorsqu’il faut accéder au toit par une échelle. Mais il est surtout très bon marché : 30% moins cher que le modèle que nous vendions précédemment » se félicite Didier Weissgerber. A moins de 2500 € HT, les étancheurs vont donc pouvoir s’équiper sans se poser trop de questions, d’autant plus que l’engin paraît facile à manipuler.
« Aucune formation n’est nécessaire, il suffit de lire la notice et c’est parti. En revanche, il faut être patient et méticuleux. Certes, la recherche par impulsion permet de trouver les petites fuites, invisibles avec des fumigènes, et peut s’utiliser sur des toits recouverts de graviers ou de terre, mais elle nécessite tout-de-même entre deux et quatre heures pour un toit de 200 m2 » prévient Didier Weissgerber. Etonnamment, le PD100 n’est pas disponible à la location, ce qui faciliterait pourtant son exploitation en autocontrôle, avant la livraison d’une étanchéité… Il faut donc l’acquérir en vente directe auprès du fabricant.
Olivier Barrellier