Le développement durable, enjeu majeur des municipales et de l'avenir...
Ces indications confirment la place de plus en plus importante, et même prépondérante, accordée à la question du développement durable, partant du constat que notre planète va mal et est en danger. Le réchauffement climatique, est dû en grande partie aux activités humaines, et constitue une menace planétaire et un facteur de guerre.
Tout ceci dans un contexte de fortes tensions sur le marché des ressources agricoles et énergétiques mondiales, avec rythme de croissance de ces ressources inférieur à l'augmentation de la population mondiale, entrainant de facto des hausses de prix. On voit ainsi comment la préoccupation environnementale rejoint, "contamine" les autres préoccupations, et combien l'écologie est une affaire politique majeure.
Un grand professionnel de la communication politique, Jacques Chirac, l'avait d'ailleurs bien compris en prononçant le "discours de Johannesburg", déclarant que "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l'admettre. L'humanité souffre. Elle souffre de mal développement, au Nord comme au Sud, et nous sommes indifférents. La terre et l'humanité sont en péril et nous en sommes tous responsables". Mais ces propos n'avaient pas été traduits en actes, et la France est toujours en retard dans le concert des nations.
A l'heure des grands discours, des déclamations lors du "Grenelle", des "pactes écologistes", force est de constater que rien de concret n'est mis en œuvre par le gouvernement en la matière. On annonce toujours plus de routes, d'autoroutes, d'aéroports et de centrales nucléaires. Le Sénat a voté un texte sur les OGM qui revient, consciencieusement, sur les conclusions du Grenelle de l'environnement, qui dénature celles-ci.
A l'heure des grands discours, les jeunes électrices et électeurs veulent faire du développement durable et des problématiques environnementales un thème central de l'action publique.