Controverse en matière d'isolation multicouche
Avant la RT 2012 les sous-sols, les sous-faces de dalles et fondations combinés à l'isolation extérieure des murs de cave étaient peu ou pas isolés. Ils répondent désormais aux nouvelles exigences techniques. "La mousse de polystyrène extrudé, XPS, est ici le matériau parfaitement adapté et privilégié (...) Elle est stable en compression, insensible à l'humidité et ne se décompose pas", affirme Jackon Insulation.
Un panneau stable pour une utilisation classique
Le fabricant a développé une technique multicouche, brevetée dès 2001, où plusieurs couches d'XPS sont assemblées à partir d'une épaisseur de 50 mm. "La peau d'extrusion de la mousse est enlevée en usine et les panneaux sont collés entre eux sur toute leur surface, ce qui permet de réaliser un panneau homogène et de conserver un comportement standard vis-à-vis de la diffusion de la vapeur d'eau", explique Jackon, qui garantit ainsi un produit multicouche stable et utilisable comme un panneau classique.
Les panneaux atteignent une épaisseur de 320 millimètres. Ils ont subit de nombreux essais par différents laboratoires indépendants confirmant qu'ils répondent "à la norme NF EN 13164 et ont donc obtenu le marquage CE". Lisolation XPS "Pose en un ou plusieurs lits' est destiné uniquement aux marchés belge et suisse.
Pour l'isolation sous dalles, on peut trouver jusqu'à trois couches d'isolant. Sur les murs extérieurs de cave et sur les toitures plates inversées, jusqu'à deux couches. "Le film d'air entre les différents lits est cependant le point faible de ce principe de pose", reconnait le fabricant. En effet, un film d'eau se forme entre les couches en cas de diffusion de vapeur d'eau. Et constitue une barrière à la vapeur, agissant comme un pare vapeur et réduisant l'efficacité des isolants placés dans les lits inférieurs.
Inconvénients de la pose en plusieurs lits
Un phénomène confirmé par des recherches dans plusieurs pays, ayant déterminé des configurations (épaisseurs des couches) sans "effet trop critique". Les pénalités à prendre en compte dans les calculs thermiques ont été établies. Par exemple, "en murs extérieurs de cave, l'isolant sera doublement collé : la première couche sur le mur du bâtiment, la seconde en liaison avec la première couche d'isolant".
Pour les toitures plates inversées, la pose en plusieurs lits ne peut être envisagée qu'à partir d'une épaisseur totale d'isolant de 220 millimètres avec un agencement spécifique. Si une telle isolation est mise en place, elle doit être recouverte d'un film imperméable ouvert à la vapeur d'eau. "Jusqu'à 200 millimètres comme c'est le cas en général en matière de toiture, seule la pose en lit peut fonctionner".
Un autre problème peut apparaitre pour l'isolation sous dalles : la multiplicité des couches fait baisser la charge admissible de la couche d'isolant. Si un seul lit peut résister à une pression maximale de 185 kPa, la valeur pour une pose en plusieurs lits avec le même isolant est réduite à 140 kPa. En cas de forces horizontales supplémentaires, avec une construction à flanc de coteau par exemple, ces mêmes forces horizontales ne peuvent pas être reportées en cas de pose en lits multiples. Il faut alors recourir à des joints spécifiques et autres mesures de construction supplémentaires.
Avantages de la pose en un lit
La pose d'un isolant en un lit offre de multiples avantages. Le plus important pour les concepteurs et architectes est la sécurité des bâtiments. La valeur lambda prévue est constante et durable et il n'y a pas d'humidité complémentaire. La mise en place est simple : la surface n'est recouverte qu'une seule fois avec les panneaux isolants et non plus deux voire trois fois comme pour une pose en plusieurs lits.
Les coûts de fixation, de collage ou d'ancrage des différentes plaques isolantes entre elles sont évités. Le temps économisé offre une meilleure rentabilité et permet de garder le contrôle des coûts de main-d'œuvre. En même temps, la pose d'une seule couche d'isolant réduit le risque d'erreurs de pose.
Des pionniers tels Frank Lloyd Wright ou le Corbusier en avaient compris l’intérêt sans toutefois être suivis. La densification de l’urbanisation, la nécessité d’optimiser l’espace, l’évolution des techniques architecturales et constructives, les nouvelles exigences des Réglementations Thermiques lui permettent aujourd’hui de retrouver ses lettres de noblesses… Et la "cinquième façade", longtemps abandonnée aux équipements techniques, devient un véritable espace à vivre valorisé par les urbanistes et architectes qui la déclinent à l’envi : terrasse séjour, parking, jardin, cour de récréation, terrain de sport, piscine, etc. en réponse au manque d’espaces urbains actuels. | Le polystyrène extrudé (XPS) est obtenu par un procédé d’extrusion en continu qui lui donne une structure cellulaire unique. Ses cellules fermées, remplies d’air, lui confèrent ses performances thermiques et mécaniques hors pair : résistance thermique durable (froid et chaleur), résistance à l’eau, à la vapeur d’eau et aux cycles gel/dégel, résistance à la compression (jusqu’à 70t/m2). Le polystyrène extrudé (XPS) est ainsi l’allié parfait de tous vos projets d’isolation de toitures-terrasses en particulier et leur garantit une efficacité énergétique à long terme. (source: www.xps-isolation.fr) |
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Laurent Perrin