RE2020 : après la simplification, le gouvernement mise sur l’anticipation

Appliquée depuis le 1er janvier 2022, la RE2020 a rehaussé ses exigences au 1er janvier 2025, avec des renforcements en 2028 et 2031. Toutefois, compte tenu des « défis actuels du secteur de la construction, il faut concilier impératif climatique et nécessité de produire des logements accessibles », souligne le ministère du Logement.
Après un décret de simplification, remontant à fin 2024 et abaissant les seuils carbone pour certaines catégories de bâtiment, la ministre du Logement Valérie Létard lance une mission d’évaluation de la réglementation environnementale.
Valérie Létard lance donc une mission d’évaluation de la réglementation environnementale en matière de construction.
« Nous devons trouver l’équilibre des normes »
Son maître mot : l’anticipation. Robin Rivaton, entrepreneur et expert du monde immobilier, pilotera un travail d’analyse avec divers acteurs (Conseil Supérieur de la Construction et de l’Efficacité Énergétique, économistes de la construction, industriels et acteurs publics). Ces réflexions devront prédire les potentiels impacts économiques des normes de construction neuve, avec des résultats révélés d’ici la fin du premier semestre 2025. Elles nourriront des décisions avant le prochain jalon d’exigences, en 2028.
« Cette mission s’inscrit dans une volonté claire de simplifier les démarches pour les collectivités territoriales et ceux qui produisent des logements tout en gardant une ambition forte en matière de transition écologique », est-il décrit dans le communiqué ministériel. D’autant que dans les prochaines semaines, des initiatives, en lien avec les parlementaires et les élus, seront lancées afin de soutenir les élus locaux et moderniser les procédures administratives d’urbanisme.
« Nous devons trouver l’équilibre des normes qui permet des projets plus rapides sans renoncer à nos objectifs environnementaux. L’urbanisme et le logement doivent être au service de nos concitoyens, et ne doivent pas être une source de blocages administratifs ou de baisse du pouvoir d’achat. Il est essentiel d’adapter nos réglementations pour tenir compte des réalités du terrain tout en accélérant la production de logements », commente Valérie Létard, qui en dira davantage au salon du Marché international des professionnels de l'immobilier (MIPIM).
Virginie Kroun
Photo de Une : Hugues Sanchez