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PLFSS 2025 : un coup dur pour les artisans du bâtiment et leurs apprentis

Publié le 24 février 2025

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Alors que le bâtiment doit créer 300 000 emplois d’ici 2030, le PLFSS 2025 vient alourdir les charges des artisans et pénaliser leurs apprentis. Une décision dénoncée par la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB).
PLFSS 2025 : un coup dur pour les artisans du bâtiment et leurs apprentis - Batiweb

Le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2025 a été adopté le 17 février dernier, entraînant des mesures que la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) juge particulièrement défavorables aux entreprises artisanales et à leurs apprentis.

Une hausse des charges pour les artisans

 

La révision de la réduction générale des cotisations patronales alourdit les charges des entreprises artisanales du bâtiment, déjà fragilisées par un contexte économique difficile. L’intégration de la prime de partage de la valeur dans le calcul de ces cotisations, avec une application rétroactive au 1er janvier 2025, risque de freiner l’octroi de cette prime aux salariés.

Par ailleurs, un projet de décret prévoit de réduire la base de calcul des indemnités journalières (IJ), transférant ainsi une charge supplémentaire aux entreprises et aux complémentaires santé, pour un coût estimé entre 600 et 800 millions d’euros.

Une menace pour l’apprentissage et le pouvoir d’achat des jeunes

 

Le PLFSS 2025 réduit la limite d’exonération des cotisations salariales pour les apprentis de 79 % à 50 % du SMIC et soumet la partie excédentaire à la CSG/CRDS. Résultat : une baisse de pouvoir d’achat pour de nombreux apprentis du bâtiment, alors que le secteur peine déjà à attirer de nouveaux talents.

Les entreprises artisanales, qui assurent la formation de 60 000 apprentis chaque année, risquent de voir leur rôle formatif fragilisé. Cette mesure, censée générer 65 millions d’euros d’économies pour l’État, pourrait en réalité freiner la montée en compétences et l’attractivité des métiers du bâtiment, un secteur qui devra pourtant recruter jusqu’à 300 000 personnes d’ici 2030.

Face à ces décisions, la CAPEB alerte sur les risques pour l’avenir du secteur et demande un soutien accru à l’artisanat. « Ces mesures sont autant de pénalités, de freins et de signaux alarmants pour les entreprises artisanales du bâtiment », dénonce Jean-Christophe Repon, président de la CAPEB, qui appelle à une prise de conscience urgente pour préserver l’avenir de l’artisanat du bâtiment en France.

 

Marie Gérald 

Photo de Une : Adobe Stock 

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