Paris : deux mesures pour transformer des bureaux en logements
La première mesure repose sur une exonération de taxe foncière dont bénéficieraient les propriétaires pour une durée de 5 ans s’ils transforment les espaces de bureaux, devenus inadaptés aux besoins des entreprises, en habitations.
Le deuxième volet de l’annonce consiste en la possibilité, pour les propriétaires, de rebasculer leurs locaux en bureaux, et ce sans autorisation de changement d’usage, pendant 15 ans.
La Mairie de Paris, qui s’est fixée l’objectif de développer une offre de logements accessibles à tous les parisiens, entend ainsi transformer près de 250 000 m2 de bureaux obsolètes d’ici 2020.
#Logement : Lundi le #ConseildeParis votera deux mesures pour faciliter la transformation de bureaux en logements. pic.twitter.com/kqsjeGL75Z
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 11 Février 2016
A Paris, 217 immeubles de bureaux de plus de 1 000 m2 sont vacants
Des bâtiments réversibles développés par VinciSi travailler à la transformation des immeubles peut ne pas séduire notamment du fait des coûts que cela engage, la réponse se trouve peut-être dans la construction de bâtiments qui dès leur conception anticiperait cette réversibilité.En décembre 2015, lors du Salon de l’immobilier d’entreprise, Vinci Construction France a présenté Conjugo, une solution pour « construire réversible et répondre aux enjeux de la ville de demain », à savoir mobilité, mixité d’usage et durabilité. La société a ainsi formulé sa volonté de mettre en place une solution qui permette aux bâtiments d’être facilement adaptables et d’avoir plusieurs vies. Et pour éviter les surcoûts de construction et faire face aux freins juridiques et techniques, Vinci souligne l’importance « d’anticiper la reconversion des locaux » et de construire durable. Le concept Vinci Construction mise sur une épaisseur moyenne de bâtiment de 13,5 mètres qui répond aux exigences de qualité et d’usage. Ainsi « les bureaux collaboratifs sont éclairés et ventilés naturellement, et les appartements lumineux pour plus de convivialité ». En ce qui concerne la hauteur des étages, le groupe prône de passer d’une hauteur de 3,3 m pour les bureaux à 2,7 m « en regroupant les fluides et en optimisant le système constructif », permettant ainsi « d’économiser de la matière première et de gagner un étage par rapport à un immeuble de bureaux traditionnel ». Pour plus de modularité, le mode constructif poteaux-dalles, sans retombée de poutres, est privilégié. « Cela permet de diminuer le nombre de poteaux et de multiplier les possibilités d’agencement de l’espace », précise Vinci. Des placettes et des pontons pourraient venir desservir les étages : chaque logement et bureau aurait son accès personnalisé, notamment au travers de petits formats aménageables. La flexibilité vaut également pour les façades non porteuses, en ossature bois, offrant une grande liberté architecturale. Vinci estime que Conjugo est très compétitif et permettrait même une économie de 20 % sur les coûts de construction. « Le concept résout l’équation entre économie, qualité d’usage et éco-conception ». |
R.C