Le quartier de La Défense a son Etablissement public de gestion
Les députés ont approuvé mardi, sans modification, le texte déjà voté le 18 janvier par les sénateurs, mettant fin ainsi aux navettes parlementaires.
Situé à l'Ouest de Paris, dans le prolongement des Champs-Elysées, La Défense est le premier quartier d'affaires européen avec 1.500 sièges sociaux, plus de 3 millions de m2 de bureaux, 600.000 m2 de logements et 200.000 m2 de commerces. 150.000 personnes y travaillent.
Créé il y a près de 50 ans, le quartier a toutefois vu son attractivité péricliter ces dernières années du fait du vieillissement du bâti, alors que son organe de gestion, l'EPAD (établissement public pour l'aménagement de La Défense), ne dispose d'aucune ressource fiscale. "Ce centre d'affaires, quartier de tous les superlatifs, voit sa compétitivité menacée. Les constructions connaissent un vieillissement certain, ce qui suppose d'importants travaux de rénovation, ou même de démolition et reconstruction. La première priorité consiste à rénover d'ici à 2013 au moins la moitié des immeubles prioritaires", a plaidé le rapporteur Patrick Ollier (UMP).
Si les orateurs UMP ont apporté leur soutien au texte, la gauche l'a rejeté. "Nous sommes dans les petits arrangements entre amis, en catimini", a dénoncé Jacqueline Fraysse (PCF), regrettant "l'absence de concertation" avec la région IdF comme "avec les citoyens". François Brottes (PS) l'a qualifié de "supercherie" et de "montage abracadabrantesque". "Ce texte piétine les règles de l'urbanisme. Nous voterons contre cette mascarade clientéliste, nous voterons contre ce déni des valeurs républicaines", a-t-il lancé.
Dans son intervention, Dominique Perben (Transports et Equipement) a souligné la "grande importance" du texte". "Il s'agit d'assurer durablement l'attractivité d'un des premiers quartiers d'affaires européens et de faire de La Défense une des locomotives du développement économique de toute l'Ile de France", a fait valoir le ministre.