L'Etat passe à l'action sur la sécurité des infrastructures ferroviaires
Si la performance de sécurité du système ferroviaire français est de bon niveau par rapport aux autres pays européens, elle n'est pas un acquis et peut toujours être améliorée.
C'est en substance le message du secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies en déplacement au sein de l’Etablissement Public de Sécurité Ferroviaire à Amiens, ce mardi.
Confirmant l'entière mobilisation de tous les acteurs du monde ferroviaire en faveur de la sécurité, chacun selon ses responsabilités, il a également rappelé la mise en oeuvre de la loi de réforme ferroviaire. Promulguée le 4 août dernier, elle est censée rendre plus simple, plus claire et plus efficace l'organisation des établissements ferroviaires.
Un Comité d’Orientation de la Sécurité Ferroviaire
D'autre part, l’Etat a diligenté un « audit stratégique» sur la sécurité du système ferroviaire (« Audit Bertin ») dont les conclusions ont servi à mettre à oeuvre un plan d’actions en trois temps pour la sécurité du système ferroviaire.
Le Secrétaire d’Etat aux Transports a tout d'abord demandé à l’EPSF de présider et d’animer un nouveau « Comité d’Orientation de la Sécurité Ferroviaire ». L’EPSF comme autorité nationale de sécurité délivre actuellement les autorisations d’exercer les activités ferroviaires, supervise et contrôle l’ensemble des acteurs opérationnels et accompagne les opérateurs dans l’appropriation et la mise en œuvre de la règlementation.
La maintenance, priorité stratégique
Alain Vidalies a également demandé à la SNCF et la RFF de faire de la maintenance du réseau ferré la priorité stratégique. « Il s’agit d’un enjeu de sécurité, et plus largement de qualité du service sur le réseau existant », a ajouté le cabinet du secrétaire d'Etat dans un communiqué.
Enfin, dans l'optique de renforcer la culture de la sécurité, un Comité de suivi sera créé pour le suivi et la mise en œuvre des recommandations formulées par le Bureau Enquêtes Accidents ainsi que la mise en place de ce plan d'actions pour la sécurité ferroviaire. Il sera président par le Secrétaire d'Etat une fois par an.
Ce plan d'action intervient quelques mois seulement après l'accident de Denguin, et un an après celui de Brétigny-sur-Orge qui avait mis en évidence la vétusté des réseaux de transport ferrés en Ile-de-France.
C.T
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