Insuffisance professionnelle du salarié : votre marge d’action
L'insuffisance professionnelle se définit comme le fait, pour un salarié, de ne pas exécuter son travail de manière satisfaisante. L'insuffisance peut se traduire de bien des manières en fonction de l'emploi occupé : erreurs dans le travail, négligences, objectifs non atteints, non-respect des délais, difficultés à manager des collaborateurs, à communiquer avec ses collègues ou à assumer ses responsabilités professionnelles. Pour faire face à ce type de situation, il est essentiel de respecter trois étapes Insuffisance professionnelle : méthode à suivre pour établir la preuve Pour établir que le salarié ne parvient pas ou insuffisamment à s'acquitter des tâches qui lui sont confiées, il est important de reprendre le contenu de son poste et de ses attributions :
Insuffisance professionnelle : tentez d'aider votre salarié pour améliorer la situation Vous avez une obligation de bonne foi et de loyauté vis-à-vis de votre salarié. Ces obligations s'appliquent aussi en cas d'insuffisance professionnelle. Pensez à vérifier que le salarié possède la formation nécessaire pour s'acquitter des missions qui lui sont confiées ; vérifiez également qu'il dispose du matériel pour réaliser correctement son travail. Il convient ensuite de recevoir votre salarié en entretien pour faire un point de la situation. Il ne s'agit pas d'une procédure disciplinaire. Inutile donc de respecter les règles et les délais de convocation, vous pouvez convenir verbalement avec lui d'un rendez-vous. Durant cet entretien :
A l'issue de cet entretien, envoyez au salarié un courrier recommandé avec accusé de réception pour en faire la synthèse :
Insuffisance professionnelle : à défaut d'amélioration, procédez au licenciement du salarié Passé le délai que vous aviez fixé dans votre courrier (ou, de manière anticipée, si la situation s'est détériorée de façon alarmante), vous pouvez procéder au licenciement pour insuffisance professionnelle. L'insuffisance professionnelle n'est pas fautive. Il ne s'agit donc pas d'un licenciement pour motif disciplinaire, mais d'un licenciement pour motif personnel. Il est nécessaire de respecter la procédure de licenciement : convocation à un entretien préalable, entretien avec le salarié, puis notification du licenciement. Pour vous aider à rédiger votre lettre de licenciement, téléchargez gratuitement notre modèle issu de l'ouvrage. « Gérer le personnel du BTP » des Editions Tissot. La difficulté réside dans la motivation de la lettre de licenciement :
Soyez particulièrement précis dans les motifs que vous avancez à l'appui du licenciement. En effet, si les motivations ne sont pas suffisantes et si le salarié saisit le conseil de prud'hommes pour contester son licenciement, ce dernier pourrait être jugé sans cause réelle et sérieuse. Or les répercutions financières d'une absence de cause réelle et sérieuse de licenciement sont importantes, et correspondent, dans la plupart des cas, à une indemnité au moins égale aux 6 derniers mois de salaire de l'intéressé. De plus, ces dommages et intérêts peuvent être majorés pour tenir compte de l'âge et de l'ancienneté du salarié. Enfin, en pratique et dans un souci de cohérence, il paraît souhaitable de dispenser le salarié d'effectuer son préavis et mettre fin rapidement à la situation qui motive son licenciement. Cet article est extrait des Editions Tissot : Insuffisance professionnelle du salarié : votre marge d'action Ce sujet vous intéresse, téléchargez gratuitement : | ||||
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