"Il faut tirer les leçons de la tempête" Klaus qui a frappé la France le 24 janvier, estime le président de la FNCCR, qui représente les communes propriétaire des réseaux moyenne et basse tension. "On n'a pas tiré toutes les leçons de la tempête de 1999 et on en paye le prix aujourd'hui", juge M. Pintat. Le sénateur (UMP) de la Gironde propose un "plan de relance" pour renforcer le réseau électrique, qui passerait par la résorption des fils nus non isolés sur le réseau basse tension et l'enfouissement d'ici 5 ans de 50% des lignes du réseau basse et moyenne tension (contre 35% aujourd'hui).

Le gestionnaire du réseau de distribution d'électricité ERDF estime que le passage en souterrain de la totalité du réseau basse et moyenne tension (800.000 km actuellement en aérien) coûterait 100 milliards d'euros. "Enfouir 100% du réseau ne serait pas raisonnable. 50%, c'est un objectif qui nous semble raisonnable en terme de coût", reconnaît M. Pintat. Celui-ci a remarqué que les investissements dans l'entretien et la rénovation avaient été trop faibles entre 1995 et 2005, ce qui explique la fragilité actuelle du réseau électrique.

ERDF a annoncé récemment qu'il allait porter ses investissements de 1,5 milliard en 2005 à 2,6 mds en 2011. "C'est bien d'avoir inversé la tendance mais c'est insuffisant pour rattraper le retard accumulé depuis la fin des années 90", juge M. Pintat. La FNCCR réunit un conseil d'administration exceptionnel le 11 février, à l'issue duquel elle présentera des propositions détaillées à la presse sur "l'après tempête". Jusqu'à 1,7 million de foyers ont été coupés au plus fort de la tempête Klaus qui a frappé le sud-ouest de la France samedi 24 janvier.

Laurent Perrin (source AFP)