CCMI : le contrat de haute sécurité des constructeurs de maisons individuelles
Clauses obligatoires, facultatives et interdites
Les clauses obligatoires du CCMI portent sur la désignation du terrain, la mention du titre de propriété, la conformité du projet aux règles usuelles et au CCH ainsi qu’à celles qui sont prescrites par le code de l’urbanisme. L’ensemble des caractéristiques de la maison doit y figurer comme son prix, le mode de financement, la nature des prêts, les échéances et modalités de déblocage des fonds. Les travaux que se réserve le maître d’ouvrage doivent également y être impérativement mentionnés. Toutes les mentions relatives au permis de construire doivent également être reprises dans le CCMI. Elles sont accompagnées des dates prévues de l’ouverture et de fin du chantier (livraison), des pénalités en cas de retard et des modalités d’un remboursement éventuel en cas d’acompte avant ouverture, de non-livraison ou d’inexécution des travaux. Côté maître d’ouvrage, celui-ci doit y spécifier la nature de ses assurances dommages. Certaines clauses, bien qu’elles soient facultatives, figurent en général dans le CCMI. Il s’agit de la nature et du montant des dépôts de garantie, des formules applicables en cas de révision des prix (dans le cadre des articles L 231-11, L231-12, R231-6 du CCH), des pénalités de retard de paiement et des modalités des règlements effectués avant le début des travaux. Enfin certaines clauses sont impérativement prohibées comme la présence d’un mandat au bénéfice du constructeur, des clauses subordonnant la remise des clés au paiement intégral ou de conditions restreignant ou subordonnant le remboursement des dépôts de garantie. L’interdiction de visite de chantier par le maître d’ouvrage est aussi interdite comme le sont les subrogations de versement des prêts au profit du constructeur. En dehors de ces clauses, les points particuliers peuvent éventuellement figurer dans le CCMI dans la mesure où ils ne constituent pas de clauses abusives. S’il protège efficacement les clients des constructeurs, le CCMI est aussi, par ricochet, une bonne protection pour les sous traitants. Ceux-ci ont intérêt à en connaître l’existence lorsqu’ils acceptent un chantier d’un constructeur. Le CCMI est maintenant bien accepté par tous les partenaires et plus de 65 % des maisons individuelles sont aujourd’hui réalisées suivant ses modalités.