Aides à l'apprentissage : F. Rebsamen dévoile le calendrier du dispositif
Le constat est unanime chez les professionnels : l'apprentissage est la voie d'excellence pour les jeunes mais les recruter coûte trop cher pour les chefs d'entreprise.
Afin de mettre un terme à ce décalage, l'Etat a décidé de s'investir en faveur de l'apprentissage pour lui redonner un second souffle car si la réputation de l'apprentissage n'est plus à faire du côté des professionnels, il reste à convaincre les parents et les jeunes qui la considèrent encore trop souvent comme une « voie de garage » selon les mots du ministre du Travail.
A l'occasion du lancement d'une vaste campagne de communication destinées à lever les a priori et les freins psychologiques sur l'apprentissage, ce mardi 7 octobre, autour de cette voie de formation, le ministre du Travail François Rebsamen a confirmé la mise en place d'un nouveau régime d'aide et son calendrier d'application.
Comme évoqué précédemment, cette aide s'appliquera bien à toutes les entreprises de moins de 250 salariés et à tout nouveau recrutement d’apprentis, que ce soit le premier ou les suivants. Cette prime sera fixée à 1000 euros et portée à 2000 euros pour les TPE en y incluant la prime déjà existante pour les moins de 11 salariés.
Premier versement en janvier 2015
Bonne nouvelle pour les chefs d'entreprise, cette prime est prise en compte dès cette rentrée, c'est-à-dire au 1er juillet 2014, sans conditions.
En revanche, le dispositif ne sera prolongé à la rentrée de 2015 que pour les branches professionnelles qui auront signé un accord d'ici juin prochain.
Dans l'immédiat cependant, les aides aux entreprises vont faire l'objet d'un amendement à la loi de finances et les premiers versements aux employeurs n'interviendront pas avant janvier 2015.
« Ce nouveau dispositif devrait convaincre les entreprises de s'engager dans l'apprentissage ou d'en développer l'usage », espère le ministère du Travail. « C'est l'intérêt des jeunes, mais c'est aussi et surtout l'intérêt de l'entreprise, de son avenir, de sa compétitivité et de la transmission de son savoir-faire », conclut François Rebsamen.
C.T