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2024, une « année très compliquée » pour le CETIAT

Publié le 23 avril 2025

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Après avoir vu son chiffre d'affaires baisser de 1 % en 2024, le CETIAT vise une stabilité en 2025. Différents axes de travaux l'occuperont, de la PAC à la QAI.
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Le Centre Technique des Industries Aérauliques et Thermiques (CETIAT) enregistre 14,275 millions de chiffre d’affaires en 2024, soit une baisse de 1 % par rapport à 2023 (14,4 millions d’euros). 

« Cela a été une année très compliquée pour tout le secteur du bâtiment et de l'industrie HVAC », souligne Yves Fanton d’Anton, président du CETIAT. Notamment avec un effondrement de la PAC air-eau par rapport à 2023, « qui n'était déjà pas une très belle année ».
 
« Il y a eu de grosses instabilités politiques en 2024 et également la situation économique, avec des taux d'intérêt degradés », poursuit M. Fanton d’Anton. 

Des actions collectives impactées par la TFA ?

 

Cette conjoncture tendue a pu impacter la taxe fiscale affectée (TFA) sur les produits vendus par les industriels, qui a baissé de 14 % et finance les actions collectives (étude, essais, certification de produits, étalonnage, formation).

Représentant 5,235 millions d’euros, soit 37,63 % d’activité, ce segment progresse de 4,7 % % par rapport à 2023. L'objectif de ces actions : « la diffusion de connaissances, compétences et de savoirs auprès de différents publics. Cela va des installateurs jusqu'aux ingénieurs et techniciens de bureaux d'études », rappelle Pierre Claudel, directeur général du CETIAT.

Les activités marchandes du CETIAT perdent 4 % de chiffre d’affaires, mais concentrent deux-tiers de son activité (9,04 millions d’euros de CA). Pour rappel, cette partie répond à tous les besoins thermiques et aérauliques de l'industrie (bâtiment, chimie, transports, etc.). L'année 2024 a été marquée par la mise en conformité de plateformes d’essai pour les pompes à chaleur ou les gaz d’origine renouvelable, de type propane. 

65 ans d’expertise célébrés en 2025


Pour 2025, le CETIAT prévoit de la stabilité. Pus précisément 14,3 millions de CA, répartis entre les actions collectives (5 millions d’euros) et celles marchandes (9,3 millions). Si le niveau d’investissements en 2024 s’établit à 1,08 millions d’euros, le CETIAT espère le voir grimper à 1,1 millions d'euros.

Parmi ses projets futurs : une plateforme d’essai de PAC moyenne. « Le projet vise à pouvoir tester, soit pour la R&D et ensuite pour l'essai en vue de certification, des pompes à chaleur pour habitation collective et tertiaire, jusqu'à 130 kWh », nous expose Pierre Claudel. « Il a été chiffré à 700 000 euros d'investissement. On est en phase de recherche, d'accompagnement pour le financer », abonde-t-il. 

Dans le cadre d’un contrat d’objectif de performance 2024-2027, différents axes d'intervention du CETIAT ont été fixés. Avant tout sur la métrologie d’énergie : recherches sur la stabilité de la flamme dans un brûleur d’hydrogène pur, des tests achevés pour le passage du biofioul F30 au F100, les solutions d’hybridation de la PAC, voire des résultats concluants sur le RDME, molécule envisagée pour produire du GPL biosourcée.

Autre cheval de bataille : la décarbonation des procédés industriels (dépoussiéreur, séchage, etc.) mais aussi l’économie circulaire, en particulier sur les plastiques et les métaux des appareils.

Vient ensuite le volet sécurité et confort, centré sur la qualité de l’air intérieur (QAI), via la ventilation. En 2025, le CETIAT se penchera sur la fiabilité des capteurs de composants organiques volatils (COV). Le centre travaillera avec l’expert en chimie verte Accelera pour déterminer les réels besoins en ventilation dans les laboratoires. 

Enfin, « sur la formation, on a aujourd'hui un projet pour la filière pompe à chaleur, qui va aller de la conception, en passant par l'essai, jusqu'à sa mise sur le marché et son entretien », indique le délégué général du CETIAT.

Un score d’expertise qui célébrera 65 ans d’existence en 2025. « Nous voudrions, à travers cet anniversaire, réaffirmer le modèle du centre technique industriel. Si on veut conserver cette industrie, il faut conserver ce modèle, ne pas casser ce qui marche », mentionne Yves Fanton d’Anton. Le président du CETIAT fait allusion au système de taxe fiscale affectée, faisant souvent l’objet de critiques et défendu par une enquête parlementaire en 2019.

Par Virginie Kroun

Photo de Une : V.K

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