Qualité de l'air intérieur : le CSTB distingué sur le salon Pollutec
Le projet du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment a débuté en 2007, avec le développement, par la division Agents Biologiques et Aérocontaminants du CSTB, d’un Indice de contamination fongique breveté, permettant de détecter des proliférations récentes ou cachées (derrière un revêtement par exemple). Ce premier outil permettait déjà de diagnostiquer la présence d’un développement de moisissures dans les environnements intérieurs.
Mais avec cette nouvelle balise, le CSTB va plus loin dans sa réflexion. Intégrant un système d’analyse miniaturisé pour des applications portables fiables, ce microsystème permet notamment de réaliser rapidement les étapes de prélèvement, de transfert, de séparation et d’analyse des échantillons, indispensables pour l’évaluation de la contamination fongique dans l’environnement intérieur.
L'objectif est de pouvoir surveiller en continu la qualité de l'air intérieur et d'alerter les occupants d'un bâtiment dès les prémices de développement fongique. En effet, les moisissures peuvent générer diverses pathologies, notamment respiratoires, chez des sujets sensibles (enfants, personnes âgées, immunodéprimés). Elles peuvent aussi considérablement dégrader les supports sur lesquels elles s’installent.
La modularité du système permet également d’élargir son utilisation à l’analyse d’autres polluants.
Démonstration dès 2015
Cette balise constitue une véritable avancée pour de multiples acteurs, en France comme à l’international : les industriels du bâtiment, les décideurs et gestionnaires des bâtiments publics et privés, les conservateurs de patrimoine culturel, qui veulent préserver la qualité de l’air intérieur des bâtiments mais aussi l’intégrité dans le temps des objets du quotidien ou de patrimoine culturel (tableaux, sculptures…).
C'est pourquoi le CSTB a reçu le 2 décembre dernier, le Prix des techniques innovantes pour l'environnement sur le salon Pollutec qui distingue des travaux de recherche publique pouvant faire l'objet d'applications ou de développements industriels.
Une pré-série industrielle, en cours d’élaboration, a fait l’objet de tests en laboratoire pour cette balise. Dès 2015, des actions de démonstration in situ sont envisagées dans des musées, bibliothèques et archives, en collaboration avec le Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques (LRMH), la bibliothèque nationale de France (BnF) et les Archives nationales.
C.T