Une vitrine interactive et intelligente
Dès 2004, des acteurs du marché de l'affichage numérique contactent la jeune société dans le but de développer des solutions innovantes. "On n'en était qu'aux balbutiements de ces technologies, c'était avant l'apparition des surfaces tactiles", poursuit le responsable. 2007 arrive et avec elle les premières solutions visant à ‘tactiliser' les vitrines des magasins. Celles-ci sont sensibles au toucher, au comportement, et seront capables à terme de modifier leur contenu selon la proximité, le sexe et la tranche d'âge du badaud, de par son apparence même.
La vitrine vous parle
Assurant qu'il n'y a ni enregistrement de l'image ni capture visuelle, Jérôme Maisonnasse ne craint pas de violation de la vie privée, même si la technologie peut échanger avec l'utilisateur (via SMS, MMS, Bluetooth, etc.) des informations en tous genres. "La transmission ne va que du vendeur au client, et pas dans le sens inverse. On peut aussi interagir avec la surface sans être équipé. L'équipement observe le passant et change d'informations à son passage. Plus la personne y prête attention, plus la vitrine affiche de contenu", poursuit-il. Cela peut aller jusqu'à des jeux concours et des réservations. Pratique pour ceux qui n'ont le temps de flâner que le dimanche, jour où les boutiques sont fermées.
A Grenoble, la vitrine installée pour l'agence Thomas Cook – qui sera inauguré d'ici début mars – permet d'accéder à des annonces de voyage. En y posant le doigt, "on accède à un environnement contextuel afin de recevoir des informations supplémentaires". Avec 37.000 personnes qui passent dans cette rue chaque semaine, l'opération devrait être concluante, pour de prochains développements.
Laurent Perrin