Un portique impudique à l'aéroport de Nice
A Paris, la Direction de l'aviation civile (DGAC) a confirmé que la plate-forme de Nice avait bien été choisie pour tester cet appareil baptisé "Pro Vision", et qui permettra de scanner en moins de deux secondes chaque passager. L'expérimentation devrait durer six mois, "mais les voyageurs auront le droit de refuser de s'y soumettre", a indiqué la DGAC. Celle-ci précise que pour raisons éthiques, l'opérateur n'aura pas de contact visuel avec le passager. L'image ne permettra pas d'identifier les personne et les parties intimes seront floutées, rassure-t-elle.
Evaluer l'impact sur les droits et la santé
Selon l'Aviation civile, la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) a donné son accord pour l'utilisation en France de cet appareil "à ondes millimétriques" déjà en service aux Pays-Bas, en Espagne, aux Etats-Unis et en Russie. Mais de son côté le Parlement européen aurait demandé à la Commission européenne de suspendre l'adoption d'un règlement qui généraliserait les scanners corporels. Dans une résolution, il demande à Bruxelles de présenter, dans les trois mois, une évaluation de l'impact qu'aurait cette technique de contrôle sur les droits fondamentaux ainsi qu'une étude scientifique et médicale concernant ses effets possibles sur la santé.
Laurent Perrin (source Reuters)