Fournisseur exclusif de béton pour la réalisation de cet ouvrage d'art, Unibéton devra fournir plus de 15.000 m3 de matériau dont : 7.500 m3 de béton C25/30 LE XF1 S4 PMES pour massifs de gros béton et de béton C35/45 LE XC4 S4 PMES pour les fondations et piles (teinte claire du béton, faible exothermie, addition calcaire), ainsi que 4.100 m3 de béton C35/45 LE XF1 S4 PMES pour le tablier (faible rapport E/C, faible retrait). Pour optimiser les temps de coffrage, l'entreprise a mis en place sur site une assistance maturométrique, qui permet d'obtenir un relevé thermique directement sur l'ouvrage, se traduisant en résistances mécaniques calculées en Mpa.

Long de 740 mètres, ce nouveau viaduc comporte deux voies de circulation dans chaque sens. Il est conçu avec un tablier unique, de 24 cm d'épaisseur, à ossature mixte (deux poutres métalliques connectées à une dalle supérieure en béton armé Unibéton), présentant un dévers en toit de 2,5 %. Sa particularité : il est en réalité composé de deux parties. Une ligne droite de 500 m qui traverse la Durance, puis une courbe de 240 m pour laquelle la charpente métallique du pont « s'incurve » et s'élargit de 21 à 26 m afin de venir se poser sur les piles situées en rive droite et atteindre les bretelles d'accès et de sortie de la gare TGV voisine.

Anticiper les crues centennales

Au total, ce premier viaduc comportera 11 appuis : 2 culées aux extrémités (C0 et C10), réalisées en béton C 35/45 et 9 piles pleines elliptiques en béton C35/45 dont 6 dans le lit de la Durance (P4 à P9). Les appuis en rivière sont fondés sur un massif de béton C25/30 de 9 mètres de diamètre à environ 10 mètres en moyenne sous le fond pour tenir compte d'un éventuel abaissement du lit dans le cadre des aménagements futurs de la Durance. Cette infrastructure, à l'abri d'un batardeau, est destinée à gérer les risques d'affouillement dans l'hypothèse de calcul d'une crue centennale.

Laurent Perrin