Signes de faiblesse sur le marché de la climatisation
Côté climatisation commerciale et petit tertiaire, Christophe Mutz, de la société Daikin note que "la tendance à la stagnation du marché constatée depuis 2006 se poursuit". Il explique ainsi que "les unités de toiture dites 'roof-top' sont principalement installées en grandes surfaces alimentaires ou spécialisées, sur un marché essentiellement de remplacement, compte tenu du peu d'ouvertures d'hyper et supermarchés". En terme de volumes de ventes, on constate que le système réversible est de plus en plus privilégié, atteignant une part de 80%. Pour la première fois, les ventes de systèmes DRV (débit de réfrigérant variable) sont en baisse, avec un repli de 4% fin août 2008 (9.845 unités).
« Les PAC amortissent le ralentissement » (Didier Mutz)
"En ce qui concerne les ventes dans le grand tertiaire, le premier quadrimestre 2008 est resté soutenu dans la foulée de 2007. Mais un ralentissement sensible s'est fait sentir à partir de mai laissant présager un repli compris entre 3 et 5% pour 2008", nous explique Raphaël Schuhler de la société Trane. Les ventes d'unités terminales à eau glacée sont en baisse pour la première fois depuis 2004. Le repli estimé en 2008 par rapport à 2007 devrait toutefois se limiter à 2,5% à un total de 185.849 unités.
Pour les pompes à chaleur, qui entrent pour la première fois cette année au baromètre de l'association, Christophe Mutz note que "le marché affiche une croissance de 180% sur les huit premiers mois pour la sous-famille de l'aérothermie (pompes à chaleur air-air). L'intérêt pour celle-ci s'explique par l'excellent rapport performance/prix d'installation qu'elle offre". A noter que la majorité des PAC sont réversibles et utilisent la technologie Inverter. Président de Pac&Clim'Info, Didier Metz de la société Mitsubishi Electric conclut que "la pompe à chaleur n'est pas un eldorado sorti il y a deux ans, toutes les climatisation d'il y a dix ans étaient déjà des PAC ! Toutefois, celle-ci permet aux professionnels d'amortir le ralentissement du marché. Enfin, il faut prévoir une évolution difficile dans le tertiaire pour l'année prochaine".
Laurent Perrin