ConnexionS'abonner
Fermer

Rupteurs de ponts thermiques, la solution ?

Publié le 18 juillet 2008

Partager : 

Qu'il soit isolé par l'intérieur ou par l'extérieur, un bâtiment présente toujours des ponts thermiques. C'est ce que nous explique la société Schöck qui propose, afin de palier à ce phénomène, l'installation - en amont de la conception du bâtiment - de rupteurs de ponts thermiques, des pièces en polystyrène expansé et armatures métalliques venant s'insérer dans les liaisons béton/béton ou acier/acier.
Rupteurs de ponts thermiques, la solution ? - Batiweb
"Dans un bâtiment bien isolé par l'intérieur, avec des plaques de placoplâtre au dessus et en dessous, les étages sont séparés par une dalle. C'est à cet endroit précis que se crée un pont thermique. D'où des déperditions énergétiques, un dégagement de CO2 et donc un effet de serre", introduit Raphaël Kieffer, directeur commercial France de la société Schöck, spécialisée dans la rupture de pont thermique. "Dans un bâtiment isolé par l'extérieur, il n'y a à priori pas de pont thermique, sauf au niveau du balcon. Le pont thermique fait sortir la chaleur et réduit en conséquence la température intérieure", complète-t-il. D'où l'apparition de moisissures, source d'allergies, et une perte de confort en été comme en hiver due aux écarts de température.

Pour remédier à ce phénomène, il existe la possibilité de "placer un isolant à l'endroit où la dalle est solidaire de la façade". Pour cela, Schöck préconise l'utilisation de polystyrène expansé – ni trop grand, ni trop fin – qui a l'avantage de présenter "une excellente performance d'un point de vue thermique, en plus de ne pas absorber l'eau, contrairement à la laine de roche", selon Raphaël Kieffer, qui ajoute qu'il faut dans tous les cas "trouver le bon compromis entre structure et isolation thermique".

Pour lui, "les rupteurs vont se développer de plus en plus, de même que l'isolation par l'extérieur, qui nécessite moins de rupteurs car moins touchée par les ponts thermiques, sauf au niveau des balcons et des acrotères. Il ne restera plus alors qu'à traiter tout ce qui est traversant". Le but au final est le suivant : "désolidariser la dalle de la façade sur tout le tour du bâtiment en isolation par l'intérieur et désolidariser les balcons et les acrotères de la dalle en isolation par l'extérieur", note en résumé Raphaël Kieffer.

Si l'Allemagne et le reste de l'Europe ont déjà commencé depuis longtemps à intégrer, dès la conception du gros œuvre, les rupteurs de ponts thermiques à la structure de leurs bâtiments, en France, on n'en est encore qu'aux prémices. Accusant un retard au niveau européen, notre pays devrait se rattraper, profitant du coup de pouce du Grenelle de l'Environnement...

Un mètre de pont thermique non traité en France (zone H1) représente :
- 77 kWh de consommation supplémentaire/an
- 10 litres de fuel supplémentaires/an
- 5 kg de CO2 rejetés supplémentaires/an

Selon Schöck, l'intégration de rupteurs de ponts thermiques dans la structure du bâti permet d'obtenir "jusqu'à 85% de déperdition en moins pour la liaison dalle/façade".

Laurent Perrin

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.