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Pénurie de ciment en Afrique : le Sénégal montre la voie

Publié le 04 mars 2008

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Un investissement de 130 milliards de francs CFA (197,6 millions d'euros) réalisé grâce à une coalition d'institutions financières et bancaires, doit aider la société privée de production de ciment sénégalaise Ciments du Sahel à porter la production de l'usine à 3 millions de tonnes par an. Un signe positif pour le continent africain qui fait face à une pénurie de ciment.
Pénurie de ciment en Afrique : le Sénégal montre la voie - Batiweb
Les Ciments du Sahel ont signé à l'usine Kirène (50 km de Dakar) une convention de la phase d'extension avec la DGE, l'Agence Française de développement (AFD), et la coopération allemande via la Société allemande d'investissement et de développement (DEG), des institutions représentées chacune par son directeur ou par son vice-président. Le président des Ciments du Sahel a indiqué que cette extension déjà en cours, va permettre de porter la production de l'usine à 3 millions de tonnes par an. Ce qui symbolise pour lui une réponse à une « demande de consommation en constante progression ».

Cet accord intervient alors que la hausse du prix et la pénurie de ciment font la pluie et le beau temps en Afrique. Le matériau le plus recherché dans la construction a ainsi connu une hausse de 4,800 frs CFA (7,3 euros) au Cameroun : le prix du sac de ciment de 50kgs est passé à plus de 6000 francs (9 euros) et plus de 8000 francs (12,2 euros) dans les autres pays de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire en Afrique Centrale).

La plupart des prévisions du marché des pays africains montrent une inadéquation de l'offre par rapport à la demande. Certains pays n'hésitent pas a tirer la sonnette d'alarme sur la situation critique qui caractérise, ces derniers temps, le marché des matériaux de construction. C'est le cas de la République démocratique du Congo (RDC), où Kinshasa fait actuellement face à une grave pénurie du ciment. Sur le marché, le sac de 50Kg se négocie déjà autour de 7.500 francs CFA (11,4 euros). Plusieurs dépôts de ciment à travers la ville de Kinshasa sont fermés depuis quelques jours. Le ciment est rare.

« L'objectif de produire 3 millions de tonnes est de pouvoir baisser le prix du ciment». Tel est le défi lancé par le président des Ciments du Sahel qui table sur deux impératifs pour atteindre cet objectif. Selon certains officiels présents, « Certains facteurs comme le pétrole qui contribuent à augmenter les prix du ciment seront atténués dans le processus de production et ensuite de valorisation des matières premières disponibles ».
Peut-être une première solution appropriée à la « panne » de ciment qui frappe les pays africains ?

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