Nouveaux logements étudiants prévus sur la première résidence universitaire de France

En contrepartie, le Conseil général des Hauts-de-Seine s'est récemment engagé à soumettre à l'assemblée départementale un protocole de construction de 3.000 nouveaux logements sur 6 ans à Antony, dans laquelle est située la première résidence universitaire de France, avec plus de 2.000 chambres. Une bonne nouvelle pour des bâtiments qui nécessitent une rénovation urgente.
Une proposition qui n'a pas tardé à faire réagir les principaux syndicats étudiants. Des réactions diamétralement opposées. Pour l'UNI, cette décision « va permettre enfin de confier la réhabilitation et l'entretien de cette résidence à des collectivités qui possèdent l'expérience, les compétences et les moyens de les mener à bien ». L'organisation a aussi salué l'engagement de créer 3000 logements supplémentaires invitant les autres départements à suivre cet exemple.
L'UNEF, le premier syndicat étudiant, s'est dit opposé « au transfert de la résidence universitaire d'Antony » à la communauté des Hauts-de-Bièvre qui entend, selon lui, « récupérer à d'autres fins les terrains d'Etat sur lesquels est construite la résidence».
« En se dessaisissant du logement étudiant à Antony, l'Etat se décharge de manière inacceptable de sa responsabilité concernant l'urgence de la situation du logement étudiant en Ile-de-France », a ajouté le syndicat. Avant d'enfoncer le clou sur le plan de construction de l'Ile-de-France, qui « ne garantit en rien la gestion de ces logements par le Crous, seul opérateur garantissant une attribution sur critères sociaux et des loyers de sortie modérés ».
L'état des bâtiments de la résidence est dans une situation déplorable et leur rénovation est urgente. D'importantes opérations de réorganisation des implantations et de réhabilitation sont nécessaires. Dans le cadre de ces réorganisations, le ministère indique que« toute suppression de capacité d'accueil devra être compensée par la construction préalable de nouveaux logements, sur la base de 1,2 logement construit pour 1 logement remplacé ».
« Ces logements devront être localisés prioritairement à proximité des lieux d'enseignement supérieur, des gares, ou facilement accessibles par les transports en commun », prévient Patrick Devedjian, président du Conseil général des Hauts-de-Seine.
Bruno Poulard (Source AFP)