Monaco : le projet d'extension maritime interrompu
Lancées il y a un peu plus de deux ans, ces études avaient mobilisé les plus grands architectes du monde. Les deux finalistes, qui devaient initialement être départagés d'ici février, étaient l'Américain Daniel Libeskind, maître d'oeuvre de la reconstruction du World Trade Center à New York, et le Britannique Norman Foster, architecte du Parlement allemand et du viaduc de Millau (Aveyron). Le groupement « Monte-Carlo Sea Land », consortium mené par l'architecte américain Daniel Liebeskind, s'est déclaré insatisfait de l'annulation de ce projet pour lequel il a engagé 20 millions d'euros de frais d'étude.
En effet, lors d'une conférence de presse, le chef du gouvernement monégasque Jean-Paul Proust a indiqué que le règlement du concours était parfaitement clair et qu'il ne prévoyait pas d'indemnités pour les compétiteurs. Cependant, l'Américain n'hésite pas à rappeler que son dossier « a été salué très récemment et officiellement par le gouvernement », et le groupement indique « toujours croire à la faisabilité du projet » dont il espère une relance.
Il s'agissait de construire un cap artificiel qui devait permettre à Monaco --un micro-Etat de 2 km2 déployé tout en hauteur (de gagner une dizaine d'hectares sur la mer). Les travaux devaient débuter début 2011. Ce projet d'un coût évalué entre 5 et 10 milliards d'euros a été interrompu dans la dernière ligne droite par le prince Albert II.
Selon la Principauté, les doutes du Prince sur les effets au niveau de l'environnement ont également pesés dans la balance. « La crise internationale nous oblige à demander plus de garanties de financement, plus de sécurité. Je veux par ailleurs m'assurer que les conséquences au niveau de l'environnement soient les plus minimes possibles ».
Bruno Poulard (avec AFP)