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Licenciements en cascade pour affronter la crise

Publié le 03 février 2009

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Crise oblige, 2009 sera l'année des licenciements massifs. Déjà, Manitowoc annonce 358 suppressions de postes en France. Loxam, de son côté, parle de ruptures de contrats à l'amiable. Chez Caterpillar, 600 emplois de son principal site en Isère sont menacés.
Licenciements en cascade pour affronter la crise - Batiweb
L'Américain Manitowoc Cranes, leader mondial des grues de chantier, a annoncé le 15 janvier un projet de réorganisation prévoyant 358 suppressions de postes en 2009, essentiellement des licenciements dans ses trois usines françaises. Ce projet ne concerne que la France et a surpris les syndicats par son ampleur. "On est dans un groupe coté en Bourse, qui a dégagé 25% de résultats nets en 2006, 33% en 2007 et encore plus en 2008. On a des bénéfices en France suffisants pour surmonter la crise, mais si l'entreprise licencie, elle se tire une balle dans le pied pour demain", a estimé Alain Morand, délégué central CGT de Moulins. Fin 2008, Manitowoc, qui emploie 1.740 personnes en France, avait mis un terme aux CDI et aux intérimaires, rapatrié la sous-traitance, et eu recours à des mesures de chômage partiel.

Ruptures de contrats à l'amiable chez Loxam

On apprenait le même jour que le groupe français Loxam propose à ses salariés de quitter leur emploi par rupture de contrat à l'amiable en raison de la crise, selon la CFTC et de la CFDT qui dénoncent un "détournement de la loi". Un accord intersyndical concernant 2.500 salariés du groupe stipule que "compte tenu de la conjoncture, la société accepte, pour une durée limitée, d'examiner les demandes des salariés qui souhaiteraient quitter l'entreprise dans le cadre d'une rupture conventionnelle de leur contrat". La loi portant "modernisation du marché du travail", parue le 26 juin 2008, instaure un nouveau mode de rupture du CDI, différent du licenciement ou de la démission, appelé "rupture conventionnelle", supposant un accord du salarié et de l'employeur et ouvrant droit à des indemnités de départ. Pour la CFDT, "ce mode de rupture du contrat ne peut pas être utilisé en cas de difficultés économiques. La loi a été faite pour régler des problèmes individuels, pas des départs collectifs".

600 emplois menacés chez Caterpillar

Le 19 janvier, la direction du constructeur d'engins de chantiers Caterpillar et l'intersyndicale CGT-CFDT-FO-CFTC de l'entreprise ont annoncé négocier autour d'un projet de suppression de 600 des 2.700 emplois en Isère, principal site du groupe en France. Affaire à suivre...

Laurent Perrin (source AFP)

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