Les passerelles en aluminium, une solution économique pour les communes ?
Pourtant, ce sont surtout les communes qui pourraient économiser de l'argent en faisant construire des passerelles en aluminium argumente le rapport: « Alors que, pour une passerelle en acier ou en béton armé, les frais annuels d'entretien s'élèvent en moyenne à cinq pour cent des frais de construction, ces frais sont pratiquement nuls pour une passerelle en aluminium », déclare M. Kosteas.
Dernièrement, PML a construit dans le sud de la France la plus longue passerelle en aluminium non suspendue de toute son histoire. Cet ouvrage d'une longueur de 50 mètres, qui enjambe la rivière Salat, avait été commandé par la ville de Saint Girons (département de l'Ariège). La passerelle relie un complexe sportif scolaire au centre-ville. Les responsables de cette commune de 6 300 habitants avaient opté pour un ouvrage en aluminium pour plusieurs raisons, dont celle de l'entretien. « L'aluminium étant un métal inoxydable, il n'y a pratiquement pas de frais d'entretien », déclare M. Kieger de Wolxheim (Alsace). Assemblée au préalable sur place, la passerelle a pu être installée en deux heures seulement pour un montant de 190 000 euros.
L'expérience pratique prouve qu'il est souvent plus économique de construire une passerelle en aluminium qu'un ouvrage comparable en acier ou en béton armé, malgré le prix à l'achat d'un kilogramme d'aluminium qui est environ cinq fois plus cher qu'un kilogramme d'acier. « Même si les coûts initiaux étaient plus élevés, la différence serait amortie au bout de quelques années du fait des frais d'entretien réduits », déclare le professeur M. Kosteas. La modularité et la légèreté permettent une installation rapide et économique n'entraînant qu'une perturbation minimale de la circulation et, si nécessaire, le démontage et la mise en place en un autre lieu. « Un ouvrage en aluminium est en moyenne 50 % plus léger qu'un ouvrage en acier comparable », explique le professeur Kosteas. De plus, l'utilisation de profilés filés permet d'optimiser le taux d'utilisation de l'ouvrage et de réduire le nombre de points d'assemblage, ce qui entraîne une diminution des travaux de soudage nécessaires.
Bruno Poulard