Le pavillon français, premier pavillon de l'expo universelle de Shanghai
La construction du pavillon, dont le budget est de 50 millions d'euros, est financée à 50% par l'Etat et à 50% par les entreprises. Après un accueil mitigé des partenaires privés, l'Assemblée nationale a voté un amendement en octobre, permettant à la Cofres de recevoir de l'argent sous forme de dons directs des entreprises, dans le cadre du mécénat. LVMH, Lafarge et Sanofi-Aventis sont les trois premiers groupes français à avoir investi dans le projet, à hauteur de 4,5 millions d'euros au total, le "ticket d'entrée" demandé étant de 1,5 million.
En octobre, un groupement d'entreprises majoritairement françaises avait contesté la procédure d'appel d'offre engagée par la Cofres, qui a conduit au choix de la CCED. Un recours a été déposé au tribunal de grande instance (TGI) de Paris contre cette attribution. "Nous restons sereins. Nous avons choisi le moins cher, qui répondait à toutes nos attentes sur le plan technique. Le recours n'a pas empêché le début des travaux", a commenté le responsable de la Cofres.
La question reste de savoir si le bâtiment, dont Alain Delon sera le parrain, sera pérenne ou non. "Les négociations sont en cours au plus haut niveau de l'Etat", a déclaré le président de la Cofres. Lors de sa visite en Chine fin novembre, le président français Nicolas Sarkozy avait fait part aux autorités de Shanghai de son souhait que le pavillon ne soit pas détruit à la fin de l'exposition, comme c'est le cas pour la plupart des constructions. La Chine ne s'est pas encore prononcée.
Bruno Poulard