Le marché de l'immobilier de bureaux en Île de France, connaît pas la crise

«Le marché locatif des bureaux se maintient très bien en Île-de-France. Les premières estimations montrent que le niveau de consommation de bureaux sera proche des résultats observés au 1er trimestre 2007 (740 000 m²) au moment où les esprits baignaient en pleine euphorie immobilière», souligne le conseil avant d'ajouter : «ces transactions – de taille importante – sont réalisées par les grandes entreprises, c'est-à-dire celles qui, justement, sont les plus exposées à la conjoncture internationale et qui, logiquement, devraient geler toute décision d'investissement et de dépense. Une fois encore, la décision de prendre des surfaces à bail est de plus en plus perçue comme une occasion de rationaliser les coûts immobiliers des entreprises».
Knight Frank évalue la consommation de bureaux au travers des grandes transactions (supérieures ou égales à 5000 m²). Il en ressort que leur volume global au 1er trimestre 2008 à près de 330 000 m², soit supérieur aux 310 000 m² enregistrés un an plus tôt. Pourtant ces transactions sont réalisées par les grandes entreprises, celles qui sont « normalement » le plus touchées par la crise.
Ainsi, «Knight Frank a la certitude que le niveau de consommation de surfaces de bureaux neufs ou restructurés restera élevé en Île-de-France. Et ceci qu'il y ait croissance économique ou pas». Le besoin global en bureaux des entreprises, analyse Knight Frank, est révélateur d'une croissance structurelle. Le besoin d'absorption est ainsi passé à 200 000 m², contre 120 000 m² à l'issue du 1er trimestre 2007. L'Île-de-France fait mieux que résister sur le marché locatif des bureaux.
À l'investissement, les volumes investis au 1er trimestre 2008 en immobilier d'entreprise en Île-de-France seront donc loin des 8 Milliards d'euros, le chiffre référence du 1er trimestre 2007. Pour autant, «nous avons la conviction que cette baisse d'activité à l'investissement n'est pas durable. Le marché de l'investissement est dans un trou d'air plus que dans une crise durable», conclut Knight Frank.