A la Ville européenne des sciences, l'espace Lafarge / LCPC invitait à une promenade au «Jardin technologique du béton». Sur cet espace privilégié, le visiteur était invité à manipuler la matière à travers une « boîte à gants » étanche, s'immerger dans la fluidité du béton dans un espace 3D, découvrir les mille et une possibilités de la matière, avec une boule de béton léger ou une esperluette tout en finesse réalisée en béton fibré à ultra hautes performances, tester le confort d'une magnifique chaise en béton réalisée pour la boutique parisienne Yves-Saint-Laurent ou encore visiter un laboratoire de recherche sur le béton...

Devenu aventurier du béton, le visiteur pouvait alors tester ses connaissances avec un quiz, et repartir avec un échantillon de béton aux notes automnales, réalisé en Ductal, le béton fibré à ultra-hautes performances de Lafarge. La réalisation de ce stand a été confiée à Alain Moatti, architecte à l'agence Moatti et Rivière : « Le béton fait partie de notre cadre de vie actuel et futur, que la recherche scientifique sur ce matériau nous aide à rendre plus habitable. Notre projet se situe entre deux mondes, comme un espace frontière où se mêlent la recherche scientifique et une certaine idée de l'avenir » expliquait il lors de la manifestation.

Approche nanométrique

Avec 10 milliards de m3 consommés par an, le béton est le produit le plus consommé au monde après l'eau. Au coeur des villes, il est le seul matériau à même de répondre à des besoins immenses pour la construction, à l'heure d'une urbanisation accélérée du monde. Il y a trente ans, le béton était le fruit d'une recette empirique. Depuis, Lafarge, à travers son Centre de Recherche à L'Isle d'Abeau, premier laboratoire de recherche au monde sur les matériaux de construction, et le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées, organisme public, ont adopté une approche de compréhension scientifique à l'échelle nanométrique pour les recherches portant sur les ciments et les bétons, révélant leur grande technicité. De nouveaux bétons ont ainsi pu être mis au point ; plus durables, fluides et performants, ils contribuent à en limiter l'impact sur l'homme et l'environnement.

Laurent Perrin