Six mois après les conclusions du Grenelle, démontrant l'urgence de maîtriser de manière drastique les déperditions énergétiques des bâtiments, Xella est bien dans la tendance grâce à son matériau de construction 100 % naturel, à faible impact sur l'environnement, à hautes performances thermiques, à forte inertie et étanchéité à l'air. Le Thermopierre a d'ailleurs été choisi pour le premier projet de 20 logements sociaux labellisés CQFD (Cout Qualité Faible Délai maîtrisés) à Tresse (33), initié par Jean-Louis Borloo en 2005, et qui vient de voir le jour. Mais aussi sur de nombreux projets pilotes de construction basse consommation.

Grâce au monomur Thermopierre déclinable en plusieurs épaisseurs, mais également au bloc bio climatisant ou encore au mi 335, Xella se montre capable de proposer à tous les professionnels du secteur des solutions économiques adaptées au bâti basse consommation. L'amélioration des performances énergétiques dans le bâtiment constitue en effet une des clefs permettant de diminuer les émissions des gaz à effet de serre. Le secteur du BTP va devoir apporter une contribution supérieure aux 20 % de réduction de la consommation d'énergie demandée dans tous les domaines, pouvant même aller jusqu'à 38 % ou 40 %.

Comment ? En ce qui concerne l'enveloppe, quatre points essentiels sont à maîtriser : la résistance thermique des murs (performance thermique), le traitement des ponts thermiques (réduction des pertes énergétiques), l'inertie des murs (confort été/ hiver) et la perméabilité à l'air (conservation du bâti, confort thermique, hygiène/santé et réduction des pertes d'énergie). La perméabilité de l'enveloppe devient un facteur essentiel pour un bâti performant. La prise en compte de la perméabilité à l'air sur un bilan thermique est récente mais non négligeable.

Déperditions

Une bonne perméabilité impose une mise en œuvre soigneuse notamment à la pose du mur et des traitements des points singuliers (trappe de ventilation, boîtiers électriques, etc...). Partout où les entrées d'air ne sont pas maîtrisées, les déperditions énergétiques tant en hiver qu'en été sont favorisées. La pose à joint mince, typique du montage en béton cellulaire, limite par nature les problèmes de mise en œuvre et, par conséquent, les entrées d'air parasites.

En outre, la mise en place des gaines et prises électriques ou téléphoniques est réalisée par rainurage manuel ou électrique, et fraisage dans la masse même du monomur. Une fois les gaines en place, les saignées sont rebouchées. Enfin, l'absence de doublage isolant supprime une grande partie des fuites potentielles aux liaisons avec la menuiserie et les plafonds. Il n'y a plus de flux d'airs non désirés comme dans le cas de murs doublés par isolation rapportée. Pour contrôler l'efficacité de l'enveloppe, la mesure de l'étanchéité à l'air devient désormais obligatoire pour obtenir les labels Effinergie, Minergie ou Haute Performance Energétique (HPE) 2006, HPE EnR 2006, Très Haute Performances Energétiques 2006, THPE EnR 2006.

Evaluation de la perméabilité à l'air d'un bâti : comment ça marche ? L'appareillage est composé soit d'un blower door, soit d'un perméascope. Le premier est utilisé pour des bâtiments dont le volume n'excède pas 4000 m3, l'autre pour des maisons ou appartements dont le volume n'excède pas 100 m3. Le mode opératoire se réalise en deux heures environ et en plusieurs étapes : 1/ obturation des entrées et sorties d'air volontaire de la ventilation, 2/ installation de l'appareillage choisi, 3/ installation du banc de mesure, 4/ mise en dépression constante du bâtiment pour localisation des fuites parasites, 5/ mesure quantitative de la perméabilité de l'enveloppe à l'air.

Laurent Perrin