La police fédérale brésilienne chasse les abatteurs illégaux de bois

L'opération à Tailandia s'inscrit dans le cadre d'une vaste campagne gouvernementale pour lutter contre l'augmentation de l'abattage de bois illégal et la reprise des brûlis, qui menace d'inverser la tendance après des années de progrès en matière de déforestation de l'Amazonie. Suite à un rapport gouvernemental tirant le signal d'alarme, le président Luiz Inacio Lula da Silva a dépêché des renforts de la police fédérale et des officiels des agences environnementales à Tailandia et dans 35 autres régions où la déforestation semble s'être aggravée.
Mais nombre des émeutiers de la semaine dernière travaillent en fait dans les scieries de la région, menacées par cette nouvelle volonté gouvernementale. Avant le début des troubles, des inspecteurs avaient enquêté dans dix des quelque 140 scieries de Tailandia, délivrant nombre d'amendes pour stocks de bois d'origine inconnue ou vente de cargaisons sans autorisation.
Pour garantir que les affrontements ne reprennent pas, quelque 150 membres de la Force nationale de sécurité, unité d'élite, ont été dépêchées dans la zone, selon le site Web du journal "O Estado de Sao Paulo".
Selon ce rapport, jusqu'à 7.000 km2 de forêt amazonienne ont été rasés entre août et décembre 2007, pour laisser la place à des exploitations de soja notamment, dont la demande mondiale est croissante. A ce rythme, le Brésil perdrait 15.000 km2 de ses précieuses forêts sur l'année s'achevant en août, soit une augmentation de 34% par rapport à l'année précédente.
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