Pour la première fois en France, le signal analogique, un mode de diffusion aussi vieux que la télévision elle-même, a été éteint et remplacé par un signal numérique peu avant 18H45 pour une zone de 7.600 foyers installés d'une partie de Coulommiers et neuf communes voisines. "C'est la première étape de la révolution numérique", a déclaré sur place Nathalie Kosciusko-Morizet, nouvelle secrétaire d'Etat à l'Economie numérique.

Le passage au numérique permet de diffuser beaucoup plus de chaînes qu'en analogique : chaînes locales, chaînes HD, télévision mobile personnelle ainsi que radios numériques. Ce basculement nécessite l'installation d'un boîtier spécifique – présent dans les postes de télévision vendus depuis mars 2008 -, quelques réglages sur le poste télé et, dans le cas d'un immeuble, une adaptation de l'antenne collective.

Prochaine étape : Kaysersberg

Depuis le 8 novembre, les équipes du groupement d'intérêt public France Télé Numérique se sont activés sur le terrain pour aider les habitants à s'équiper. "Très souvent le mot numérique fait peur", a reconnu le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel Michel Boyon, pour qui "il faut faire de la pédagogie rassurante".

Lancée fin mars 2005, la télévision numérique terrestre (TNT) est déjà accessible à environ 90% des téléspectateurs métropolitains. Elle cohabite à ce jour avec la télévision analogique, à l'exception donc désormais des 7.600 foyers de Coulommiers. Une deuxième opération-pilote doit être menée au printemps prochain à Kaysersberg (Haut-Rhin), une commune frontalière avec l'Allemagne, qui pose des questions d'ajustement de fréquences entre les deux pays.

Laurent Perrin (source AFP)