L'Europe enquête sur plusieurs de ses cimentiers
Cartels et abus de position dominante
Que reproche-t-on exactement à ces sociétés ? Dans son communiqué, Bruxelles déclare soupçonner des violations des règles de concurrence européenne, comme la constitution de cartels, des pratiques commerciales restrictives ou des abus de position dominante. Plusieurs fabricants ont reconnu être l'objet d'une enquête. Bruxelles a confirmé que ses inspecteurs avaient perquisitionné "plusieurs sociétés actives dans le ciment et des produits liés, dans plusieurs Etats membres".
Chez Ciments Français, une porte-parole de la filiale française du groupe italien Italcementi a ainsi reconnu que les enquêteurs avait perquisitionné."Nous coopérons pleinement à leur enquête mais nous ne savons pas ce qu'ils cherchent", a-t-elle précisé. Le français Lafarge a le premier indiqué le 4 novembre être l'objet d'une enquête. "Lafarge coopère avec les autorités européennes pour cette enquête", a déclaré un porte-parole. Les allemands HeidelbergCement et Dyckerhoff ont aussi vu leurs bureaux perquisitionnés. De son côté, le mexicain Cemex a indiqué avoir reçu la visite d'inspecteurs de la Commission européenne dans ses bureaux allemands et britanniques. Et ainsi de suite...
Laurent Perrin (source AFP)