Gecina dans le viseur de l'AMF
Les actionnaires minoritaires reprochent notamment au PDG espagnol Joaquin Rivero d'avoir fait acheter par Gecina, au prix fort, la moitié d'une société immobilière madrilène, qui lui appartient en partie à titre personnel, toujours selon le site internet du Nouvel Observateur. Depuis plusieurs mois Gecina, est impliqué dans un imbroglio juridique avec son ancien actionnaire principal, le promoteur immobilier espagnol Metrovacesa avec qui il avait conclu un l'accord de séparation en 2007. Gecina a annoncé le 7 avril « l'abandon définitif de la mise en oeuvre de cet accord » au motif que « la mise en oeuvre des dispositions concernant Gecina dans cet accord serait contraire à l'intérêt social et conduirait à une situation inacceptable pour la société ».
Metrovacesa est en train de mener un complexe processus de scission en deux parties, une regroupant Metrovacesa et une autre autour de son ancienne filiale Gecina, afin de liquider une querelle entre ses actionnaires, la famille Sanahuja d'une part, Joaquin Rivero et Bautista Soler d'autre part. Mais entre temps, Metrovacesa, emportée par l'éclatement de la bulle immobilière espagnole, est passée sous le contrôle des banques. Au terme de l'accord passé en 2007, MM. Rivero et Soler devraient hériter du contrôle de Gecina, tandis que les Sanahuja conserveraient Metrovacesa.
Selon l'accord, Gecina, dont MM. Rivero et Soler contrôlent actuellement près de 30%, devrait échanger des actifs en France pour une valeur d'environ 2 milliards d'euros, contre la part d'environ 27% de son capital détenue par Metrovacesa. Mais depuis la fin 2007, l'action Gecina a perdu près des deux tiers de sa valeur, rendant l'échange moins intéressant.
Bruno Poulard (source AFP)