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Gecina dans le viseur de l'AMF

Publié le 23 avril 2009

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L'Autorité des marchés financiers (AMF) a indiqué à l'AFP avoir reçu une demande d'enquête sur Gecina, le plus important propriétaire de bureaux en Ile-de-France, de la part de la présidente de l'Association des actionnaires minoritaires (Adam) Colette Neuville.
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Interrogée par l'AFP, une porte-parole de Gecina, société foncière cotée en Bourse, dont le patrimoine était estimé à près de 13,5 milliards d'euros au 30 juin 2008, a déclaré que le groupe répondrait « point par point dans les prochains jours » aux accusations contenues dans la lettre de l'Adam. L'Adam a demandé à l'AMF « d'ouvrir une enquête sur l'information délivrée par Gecina et notamment sur les comptes dont les annexes ne donnent aucune précision sur un certain nombre d'opérations dont la conformité à l'intérêt social reste à démontrer », selon le site internet du Nouvel Observateur. L'AMF se refuse « à tout autre commentaire », a déclaré une porte-parole du gendarme de la Bourse.

Les actionnaires minoritaires reprochent notamment au PDG espagnol Joaquin Rivero d'avoir fait acheter par Gecina, au prix fort, la moitié d'une société immobilière madrilène, qui lui appartient en partie à titre personnel, toujours selon le site internet du Nouvel Observateur. Depuis plusieurs mois Gecina, est impliqué dans un imbroglio juridique avec son ancien actionnaire principal, le promoteur immobilier espagnol Metrovacesa avec qui il avait conclu un l'accord de séparation en 2007. Gecina a annoncé le 7 avril « l'abandon définitif de la mise en oeuvre de cet accord » au motif que « la mise en oeuvre des dispositions concernant Gecina dans cet accord serait contraire à l'intérêt social et conduirait à une situation inacceptable pour la société ».

Metrovacesa est en train de mener un complexe processus de scission en deux parties, une regroupant Metrovacesa et une autre autour de son ancienne filiale Gecina, afin de liquider une querelle entre ses actionnaires, la famille Sanahuja d'une part, Joaquin Rivero et Bautista Soler d'autre part. Mais entre temps, Metrovacesa, emportée par l'éclatement de la bulle immobilière espagnole, est passée sous le contrôle des banques. Au terme de l'accord passé en 2007, MM. Rivero et Soler devraient hériter du contrôle de Gecina, tandis que les Sanahuja conserveraient Metrovacesa.

Selon l'accord, Gecina, dont MM. Rivero et Soler contrôlent actuellement près de 30%, devrait échanger des actifs en France pour une valeur d'environ 2 milliards d'euros, contre la part d'environ 27% de son capital détenue par Metrovacesa. Mais depuis la fin 2007, l'action Gecina a perdu près des deux tiers de sa valeur, rendant l'échange moins intéressant.

Bruno Poulard (source AFP)

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