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Focus métier : le façadier (ou enduiseur)

Publié le 13 novembre 2008

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Avec l'arrivée des machines à projeter les enduits, la pose de l'enduit, autrefois exercé à la main par le maçon, est aujourd'hui un nouveau métier : celui de façadier. À mi-chemin entre le gros oeuvre et la finition, le façadier intervient dans tous les aspects de la façade.
Grâce à des enduits de couverture prêts à l'emploi, il apporte étanchéité et finition aux murs. Le façadier peut passer du ravalement à l'isolation, du bardage au carrelage et à la peinture. Cette activité très variée manque de bons professionnels. On compte en France environ 15 000 façadiers employés dans les PME de peinture et ravalement, dans des agences d'intérim ou dans des entreprises spécialisées dans les enduits. Au nombre de 2 000, ces dernières vont de l'entreprise artisanale à la PME de 25 salariés. Les professionnels travaillant dans la construction neuve peuvent être payés au mètre carré enduit. Plus le temps est sec, plus leurs primes de rendement sont importantes. Leur salaire peut donc varier du simple au double entre l'hiver et l'été.

Nature du travail

Après avoir monté l'échafaudage, le façadier protège soigneusement portes et fenêtres. Dans une machine à malaxer, il mélange des mortiers prêts à l'emploi avec de l'eau et du sable. Puis projette à la lance l'enduit obtenu sur les murs. Il peut aussi appliquer successivement et manuellement différents enduits qu'il prépare lui-même.
Le façadier répartit l'enduit sur la façade vite et régulièrement. Puis, à l'aide d'une taloche, l'aplanit d'un mouvement de bras toujours circulaire. Sans oublier un centimètre carré. Sur une façade, le moindre défaut se voit. Il est également amené à fixer, par collage et chevillage, des plaques d'isolation thermique à l'extérieur, à appliquer des produits liquides d'étanchéité, à fixer des accessoires décoratifs d'encadrement de fenêtres et de portes, à poser du carrelage, à peindre, à restaurer de vieilles façades...

Conditions de travail

Il exerce généralement son activité à l'extérieur, sur des chantiers de constructions neuves ou de rénovation. Il travaille la plupart du temps en hauteur, sur des échafaudages, et doit se protéger contre les poussières et la nocivité des produits. Le façadier intervient, le plus souvent, au sein d'une équipe. L'activité comporte des déplacements et le travail nécessite parfois des horaires adaptés aux contraintes techniques et météorologiques (temps de séchage, reprises, intempéries). Le façadier est tributaire du temps. Si l'humidité change les couleurs, les fortes pluies, le brouillard et le gel empêchent l'enduit de sécher. Il travaille donc par temps sec. Lors des intempéries, il peut intervenir à l'intérieur pour effectuer des travaux de peinture.

Accès au métier
Après la 3ème :
Deux ans d'études pour préparer le CAP maçon, le CAP plâtrier plaquiste, éventuellement le CAP peintre-applicateur de revêtements, ou le BEP finition.
Après le Bac :
Deux ans d'études pour préparer le BTS enveloppe du bâtiment : façades étanchéité. Accès avec un bac STI génie civil ou un bac pro du bâtiment.

Bruno Poulard (source ONISEP)

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